L’accord intervenu le 30 mars dernier entre les Etats membres et le Parlement européen porte la part du renouvelable dans le mix énergétique à 42,5%.
Cet accord était très attendu puisqu’il est l’un des piliers majeurs du Plan Vert (Green Deal) européen: jeudi 30 mars, le Parlement européen et les Etats membres sont tombés d’accord pour porter la part des énergies renouvelables dans le mix européen de 32 à 42,5% en 2030. L’objectif est assez ambitieux puisqu’en 2022, la part de l’énergie renouvelable dans la consommation européenne totale n’était que de 21,8%. En Belgique, l’écart est encore plus grand puisque cette part ne s’élève qu’à 13%.
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Cet accord est évidemment essentiel pour atteindre la réduction d’émissions carbonées de 55% en 2030 et la neutralité carbone en 2050. L’objectif global cache des ambitions spécifiques pour différents secteurs: 49% de renouvelable dans le domaine du refroidissement et du chauffage, 29% dans les transports ou au moins 14,5% de réduction de l’intensité des gaz à effet de serre, etc.
L’hydrogène a constitué la principale pierre d’achoppement des négociations, et notamment celui produit au départ d’une électricité d’origine nucléaire. Un certain nombre de pays, dont la France et les Pays-Bas, défendaient son origine décarbonée. D’autres craignaient de voir les investissements verts diminuer si le nucléaire était accepté.
La présidence suédoise de l’Union a ficelé un compromis: tous les Etats membres dont la part d’hydrogène fossile (produit, par exemple, à partir de centrales au gaz) consommée est de moins de 23% en 2030 (et 20% en 2035), ont le droit de réduire leurs obligations d’hydrogène renouvelable de 20%. Ils auront donc moins d’obligations de fournir de l’hydrogène renouvelable et pourront utiliser le nucléaire. Toutefois, cet hydrogène ne sera pas considéré comme vert.