3 questions à Antoine Pierre,
batteur et compositeur
Vous bénéficiez d’une carte blanche au prochain Brussels Jazz Festival de Flagey ayant lieu du 8 au 18 janvier. Qu’allez-vous en faire ?
A la base, je voulais enregistrer en live à Flagey le nouveau répertoire d’Urbex, formation pour laquelle je joue et compose. Avec l’idée de me baser sur Bitches Brew, l’album de Miles Davis paru au printemps 1970. Au final, après réflexion, on ne va pas le rejouer à la lettre mais plutôt s’en inspirer pour créer un nouveau son avec Urbex. Miles faisait vaciller les atmosphères et le groupe suivait : c’est cette expérimentation-là qui m’intéresse, avec l’intention que la musique appartienne à tout le monde dans le groupe. Tout en bossant en amont pour que cela ne devienne pas anarchique.
Donc le groupe devient une démocratie ?
D’une certaine manière ! Chaque musicien peut, avec goût, faire basculer la musique lorsque le signal de changement est donné par l’un d’entre nous.
Outre ce concert lié à Miles le 16 janvier, il y a aussi la soirée du 10 janvier, avec le saxophoniste américain Joshua Redman et puis un trio de batterie, déjà complet, le 11 !
Ce qui se passe avec Joshua et le pianiste Eric Legnini – plus un bassiste que j’avais rencontré lorsque j’habitais à New York – tient beaucoup au spectre acoustique absorbant toutes mes influences. Donc, c’est une vraie aventure de me plonger là- dedans, notamment avec Redman que j’avais croisé à un festival : le courant était passé. Quant à la soirée avec deux autres batteurs sous le nom de St6cks, on improvisera avec de l’électronique et c’est plutôt le moment festif de ma carte blanche.
www.flagey.be
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