Les 5 partenaires de l’Arizona sont de retour en séance plénière : vers une fumée blanche ?

La dernière visite de Bart De Wever au palais remonte au 7 janvier. BELGA PHOTO ERIC LALMAND
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Fumée blanche pour un gouvernement fédéral? Une dernière proposition de Bart De Wever suscite des tensions. Georges-Louis Bouchez, président du MR, aurait refusé une nouvelle hausse de la taxe sur les plus-values et quitté temporairement la table. Ce moment de dramatisation semble s’être adouci et tout le monde est à nouveau réuni à la même table.

L’accouchement de l’Arizona fédérale est douloureux. Et rien ne dit encore à ce stade que le succès sera au rendez-vous. Des discussions “hard” autour de la “supernota” socio-économique, quelques avancées, mais un retour aux discussions bilatérales. Dur, dur…

Une “dernière offre” se trouvait finalement sur la table vendredi après-midi, lors d’une réunion plénière avec les cinq présidents, reprenant des propositions pour les derniers points de blocage. Georges-Louis Bouchez, président du MR, aurait dit “non”, jugeant l’épure “trop à gauche” de façon générale, et notamment au niveau fiscal, car elle prévoyait une nouvelle augmentation de la taxe sur les plus-values de 5% à 10%.

Il aurait quitté la table, pour y revernir un peu plus tard, après quelques entretiens en interne et un tête-à-tête avec le formateur.

Depuis lors, des séquences en plénière se succèdent aux rencontres bilatérales.

Tout cela augure d’un atterrissage compliqué, alors que le formateur Bart De Wever était attendu à 18h chez le roi. L’horaire a été décalé. “D’une ou deux heures”, selon la RTBF.

Les derniers éléments font état d’un réchauffement des discussions et d’une possible fumée blanche. “Un atterrissage est en vue”, aurait indiqué un négociateur à VTM.

Trois scénarios étaient toujours sur la table en cours de journée, comme un mauvais scénario de série Netflix.

Un accord complet ? Difficile…

La volonté du président de la N-VA reste de présenter au roi un accord en bonne et due forme, mais cela semble difficile à imaginer, sauf à jouer les prolongations en soirée ou à laisser quelques arbitrages en suspens. Il reste de sérieux nœuds à déminer, non seulement dans la note socio-économique, sur l’indexation des salaires, les pensions ou la fiscalité, mais aussi en matière institutionnelle ou éthique. La Libre confirmait: un accord “peu probable” et tardif. Les derniers épisodes de l’après-midi confirment que l’on s’éloigne de ce scénario “idéal”, qui… ne reste pas exclu.

Une percée vraiment décisive et un rabiot

Difficile d’imaginer un échec si près du but? Bart De Wever pourrait obtenir un dernier rabiot, une prolongation de quelques jours. Il fut un temps où un scénario évoquait un atterrissage final le 14 février, jour de naissance de l’Etat de l’Arizona et de la Saint-Valentin. Mais le leader nationaliste a réaffirmé à plusieurs reprises qu’il était “temps d’atterrir”, on ne peut imaginer qu’il prenne autant de temps. Si les derniers points de tension restent surmontables, le scénario tient la route. À moins que “cela ne se crashe”, comme le signifiait une source à La Libre.

Un échec et une démission

Le scénario, inenvisageable, prend du galon. Excédé par ce blocage persistant ou tenu par son engagement temporel, Bart De Wever pourrait aussi remettre sa démission et sceller l’échec de l’Arizona, fut-il temporaire. Ce n’est pas un scénario à exclure, même s’il risque de projeter la Belgique en terre inconnue. Mais n’est-ce pas, aussi, un scénario qui plairait à la N-VA pour prouver que ce pays ne fonctionne pas, au MR pour relancer l’Open VLD ou à Vooruit pour rouvrir les portes d’une coalition avec le PS? Là, vraiment, on spécule.

En attendant, de nombreuses voix se lèvent pour trouver le spectacle “pitoyable” ou pour se demander comme les présidents de partis tiennent après un tel marathon et des nuits blanches. Sont-ils encore assez lucides pour décider de l’avenir du pays?

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