Une reprise, certes, mais pas encore de redressement durable

(Belga) L’économie belge a renoué avec une croissance timide ces derniers mois mais il est n’est pas encore question d’un redressement durable, ressort-il du dernier focus conjoncturel présenté lundi par la Fédération des entreprises de Belgique (FEB).

Selon un sondage effectué par la fédération patronale, 53% des secteurs tablent sur une amélioration de l’activité économique au cours des six prochains mois, ce qui représente une nette amélioration par rapport aux focus précédents. Parmi les secteurs qui s’attendent à une hausse de l’activité économique, figurent la construction, le commerce, le secteur alimentaire et différentes branches de l’industrie technologique. Cette tendance positive est toutefois davantage perçue comme une “correction technique” que comme une reprise durable. A l’instar de la Banque nationale de Belgique, la FEB prévoit une croissance du produit intérieur brut d’1,1% en 2014. Seulement 10% des secteurs pensent que l’emploi va augmenter au cours des six prochains mois. Et plusieurs secteurs industriels s’attendent même à ce qu’il baisse. Mais l’intérim ou le commerce, secteurs qui recourent à une main d’oeuvre importante, tablent sur une stabilisation de l’emploi, ce qui laisse penser à la FEB que “si l’emploi diminue, cette diminution ne sera pas forte”. Enfin, 30% des secteurs, parmi lesquels de nombreux secteurs industriels, se montrent positifs en matière d’investissement. “Mais le taux d’utilisation de la capacité de production est de 77%, ce qui est plutôt bas. Si investissements il y a, ce sera plutôt des investissements de remplacement ou d’optimalisation que des investissements d’extension”, nuance la fédération patronale. La FEB pointe une série de défis auxquels l’économie belge est confrontée, comme le fait que la valeur ajoutée de l’industrie reste plus de 10% inférieure à son niveau d’avant-crise. Surtout, la balance commerciale de la Belgique se détériore depuis 10 ans et les entreprises belges perdent des parts de marché à l’exportation. Pour inverser la vapeur, les entreprises belges doivent retrouver plus de compétitivité et se lancer davantage sur les marchés à forte croissance, martèle la FEB. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content