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Voici les secrets (pas toujours reluisants) du bonheur

C’est connu, tout le monde recherche le bonheur, “jusqu’à celui qui va se pendre”, disait le philosophe Pascal.

Plus simplement, un chirurgien célèbre a pour habitude de dire à ses patients que le bonheur, c’est “le silence des organes”. Autrement dit, le bonheur, c’est une bonne santé. Il a évidemment raison, mais pour les politiques et les économistes traditionnels, bien souvent, le bonheur est associé au taux de croissance du PIB. Plus ce taux de croissance est élevé, et en principe, tout va mieux. Les entreprises embauchent, le taux de chômage diminue et les citoyens consomment sans trop avoir peur de l’avenir ! Et en ce moment, tout le monde attend le retour de cette fichue croissance qui est aux abonnés absents !

Pourtant, cette attente est en quelque sorte futile, car la science économique ne se contente plus aujourd’hui de lier le bonheur à la croissance du PIB. Les derniers travaux statistiques et les derniers livres publiés sur ce sujet montrent que les économistes ont fait quelques progrès en la matière.

D’abord, il faut se rendre compte que le bonheur est en partie inné pour 50%, nous rappelle Christine Kerdellant du magazine L’Expansion. Notre prédisposition au bonheur est donc bien le résultat d’une loterie biologique. Comment le sait-on ? C’est en étudiant depuis 1979 des centaines de jumeaux séparés à la naissance, qu’un centre de recherche américain a établi qu’environ 50% des différences de bonheur provenaient de différences génétiques, le reste étant dû aux circonstances de la vie (éducation, liens affectifs, lieu d’existence, etc).

L’autre découverte importante en matière de bonheur, c’est que ce sont les Danois qui sont le peuple le plus heureux de la Terre. Et chaque année, les mêmes études refont le même constat. Pourquoi ? Parce que, nous dit Christine Kerdellant, c’est un pays où l’équilibre travail-famille est fort, de même pour l’égalité hommes-femmes, sans compter que le système scolaire s’intéresse surtout aux 95% des élèves ‘normaux’ plutôt qu’aux 5% les plus brillants. Et puis, il y a la confiance accordée aux autres.

Voici le secret (peu reluisant) du bonheur

L’autre constat qui revient souvent dans les tentatives de mesure du bonheur, c’est que l’être humain adore se comparer. Cela a été prouvé, un citoyen préfère gagner 30.000 euros par an, si ses collègues en gagnent 25.000, plutôt que de gagner 35.000 euros, mais que ses collègues en gagnent 40.000. Autrement dit, quand ses collègues gagnent plus que lui, il est malheureux.

Par ailleurs, toutes ces études sur le bonheur montrent que passé un certain seuil de richesse matérielle, l’être humain s’y habitue assez rapidement, mais ses attentes continuent de croître. En effet, une augmentation de salaire rend heureux, mais pendant quelques mois seulement. En moins d’un an, 40% du plaisir s’est déjà évaporé, et il faut à nouveau gagner davantage pour y trouver une satisfaction !

En réalité, comme le préconise l’économiste Daniel Cohen, l’un des secrets du bonheur, c’est de se comparer à ceux qui ont moins que nous ! En moyenne, les médaillés de bronze sont plus heureux que les médaillés d’argent, cela a été vérifié statistiquement. Pourquoi ? Parce que les médaillés d’argent se comparent aux médaillés d’or. Et les médaillés de bronze se comparent à ceux… qui n’ont rien !

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