Une sortie de l’euro coûterait très cher à la France

. © JEAN-PAUL PELISSIER/REUTERS

La sortie de l’euro, prônée par l’extrême droite française, aurait un coût élevé pour les finances du pays, renchérissant notamment de 30 milliards d’euros le financement de sa dette, a affirmé lundi le gouverneur de la Banque de France.

A deux mois de l’élection présidentielle en France (23 avril et 7 mai), François Villeroy de Galhau a défendu l’existence de la monnaie unique, mise sur les rails par le Traité de Maastricht il y a 25 ans.

L’euro est “une arme dans la compétition internationale”, a déclaré ce responsable à la radio France Inter. “Si nous étions tout seuls (…), nous serions désarmés face à la spéculation des marchés financiers (…) et face aux pressions américaines sur le dollar”.

Sans l’euro, le financement de la dette publique française coûterait plus de 30 milliards d’euros d’intérêts supplémentaires par an, a-t-il dit.

“Beaucoup de pays qui partagent l’euro avec nous (…) réussissent bien sur le plan économique, sont au plein emploi et ont une croissance forte”, a fait valoir le responsable.

De plus, “les taux d’intérêt, depuis que nous avons l’euro, ont baissé d’environ 1,5%”, a-t-il relevé, rappelant leur importance dans la fixation de ceux des prêts immobiliers et des crédits aux entreprises.

En réclamant le rétablissement d’une monnaie nationale, Marine Le Pen, patronne du parti Front national et candidate à la présidentielle, plaide pour créer en parallèle une monnaie commune. Ce type de monnaie est différent de celui de l’euro qui est une monnaie unique mais il nécessiterait un accord des autres pays partenaires.

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