Quand la Chine reproche au Japon ses salaires trop bas

© Bloomberg

Le monde à l’envers ? La Chine a demandé aux entreprises japonaises qui ont des usines sur son territoire d’augmenter les salaires de leurs ouvriers chinois. Les employeurs nippons les paieraient-ils particulièrement mal ? Question de réputation, en fait.

Le Premier ministre chinois a demandé dimanche aux entreprises japonaises implantées dans l’Empire du milieu d’augmenter le salaire de leurs ouvriers après une série de grèves qui ont entraîné plusieurs fermetures d’usines, a annoncé le ministère des Affaires étrangères japonais.

“Des conflits sociaux se sont produits dans des sociétés étrangères mais, derrière tout cela, il y a le problème des salaires qui sont relativement bas, a déclaré Wen Jiabao, cité dans un communiqué diffusé par le ministère japonais, , à l’occasion d’entretiens à Pékin avec plusieurs ministres japonais, dont le ministre des Affaires étrangères Katsuya Okada, dans le cadre du dialogue économique à haut niveau entre les deux pays. J’espère que vous allez résoudre cette question.”

Les entreprises japonaises ont été touchées cette année par des conflits du travail à répétition dans leurs usines délocalisées en Chine. En juillet, une enquête du quotidien japonais Asahi Shimbun avait révélé que les trois quarts des entreprises étrangères touchées par des grèves en Chine depuis la mi-mai étaient des sociétés japonaises.

Les employeurs nippons paieraient-ils particulièrement mal leurs ouvriers chinois ? Non, selon le journal : les firmes nippones ont été davantage touchées car elles ont conquis la réputation auprès des ouvriers chinois d’accéder rapidement aux demandes des protestataires.

Trends.be, avec Belga

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