Prévision de croissance mondiale de l’OCDE abaissée pour 2014

© OESO

L’OCDE a abaissé sa prévision de croissance mondiale pour 2014, à 3,4% contre 3,6% attendus en novembre dernier, mais a maintenu son pronostic de 3,9% pour l’an prochain.

Dans la dernière édition de ses “Perspectives économiques mondiales”, publiée mardi, l’Organisation de coopération et de développement économiques souligne que la reprise “a gagné en dynamisme” dans les pays développés et que les risques sur l’économie mondiale sont “plus équilibrés”.

Elle prévient néanmoins que l’accompagnement de la décélération de certains pays émergents, en particulier de la Chine, est “un défi majeur”. L’OCDE, organisation de 34 pays industrialisés dont la création remonte à la Guerre froide, souligne le rôle du moteur américain parmi les économies avancées: la reprise aux Etats-Unis devrait “accélérer”, tandis qu’un “redressement de l’activité devrait être moins marqué dans la zone euro”.
Au Japon, “le renforcement de l’assainissement budgétaire bridera la dynamique de la croissance”.

Si dans l’ensemble l’organisation juge que la priorité des actions gouvernementales n’est désormais plus d’éviter un “désastre” mais de “promouvoir une reprise plus forte et résiliente”, elle énumère néanmoins des risques pesant sur l’économie mondiale. L’OCDE estime que, “pour une part, la décélération (dans les pays émergents) n’est pas alarmante et reflète simplement un ralentissement conjoncturel après une période de surchauffe” et que “les taux de croissance désormais observés en Chine sont incontestablement plus soutenables.”
“Cela étant, gérer le ralentissement du crédit et les risques qui se sont accumulés pendant la période d’abondance de liquidités à l’échelle mondiale pourrait constituer un défi majeur”, selon elle.

De manière générale, pour l’OCDE, “les tensions financières dans les marchés émergents pourraient bien faire dérailler la reprise mondiale.” Par ailleurs, “le recul de l’inflation dans la zone euro pourrait conduire à la déflation”, ce phénomène nuisible pour l’activité qui voit les prix et les salaires baisser durablement.

“De plus, les risques géopolitiques se sont avivés depuis le début de l’année”, autour notamment de la crise ukrainienne, selon l’Organisation.

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