Pourquoi les Belges régularisent massivement leurs avoirs à l’étranger

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Le fisc aurait déjà ouvert 371 dossiers sur les deux premiers mois de l’année ; l’an dernier, il y en avait eu 45 sur la même période et 60 en 2008. Une véritable aubaine pour le budget de l’Etat, qui s’explique en partie par les échanges de données entre notre fisc et ses confrères étrangers… mais aussi les affaires UBS et LGT, très médiatisées.

Les demandes de déclarations d’avoirs entreposés à l’étranger ont fortement augmenté ces derniers mois, rapportaient vendredi nos confrères de Kanaal Z. D’après des chiffres du SPF Finances, le fisc aurait déjà ouvert 371 dossiers sur les deux premiers mois de l’année ; l’an dernier, il y en avait eu 45 sur la même période et 60 en 2008. Cette forte hausse de demandes de régularisation est bien entendu une véritable aubaine pour le budget.

“Sur ces deux premiers mois de 2010, 132 millions d’euros de revenus ont été déclarés, indique Francis Adyns, porte-parole du SPF Finances. Si nous considérons qu’en moyenne, l’Etat récupère 25 % de ces revenus, on peut rapidement calculer la somme qui atterrit dans ses caisses.” Le budget a donc grimpé d’au moins 33 millions d’euros pour janvier et février.

Depuis que la Belgique échange de plus en plus de banques de données avec l’étranger, les personnes cherchant à échapper à l’impôt en Belgique semblent davantage craindre que le fisc repère leur capital noir.

Les spécialistes en fiscalité renvoient, eux, à l’attention accordée par les médias sur ce sujet ces derniers mois. “Plusieurs récits ont été publiés dans la presse sur UBS en Suisse et LGT au Liechtenstein, par exemple, illustre l’avocat fiscal Michel Maus au micro de Kanaal Z. Leurs banques de données ont pour ainsi dire soudainement été vendues sur le marché public et entrent ainsi en possession de l’administration fiscale.”

Trends.be, avec Belga

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