Pour la CSC, un saut d’index rendrait toute concertation sociale impossible

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Si le nouveau gouvernement impose un saut d’index, cette décision rendrait impossible la concertation sociale, a indiqué vendredi le président de la CSC Marc Leemans lors de l’émission “De vrije markt” de la chaîne flamande Eén.

“Si vous faites un saut d’index, vous ne faites qu’imposer une charge aux travailleurs et aux bénéficiaires d’indemnités, et c’est vraiment injuste”, a déclaré Marc Leemans.

De nouvelles négociations entre syndicats et patronat sont prévues à l’automne dans le cadre du nouvel accord interprofessionnel. “On ne peut pas demander aux partenaires sociaux de conclure un accord entre eux et de leur responsabilité alors que le gouvernement a retiré de son côté un élément essentiel de la protection du pouvoir d’achat”, a-t-il ajouté.

Un point de vue partagé samedi par la FGTB. “Même l’OCDE estime que toucher au pouvoir d’achat de la population via un saut d’index ne se conclut que par davantage de dividendes mais pas par plus d’emplois”, renchérit Gina Heyrman, porte-parole de la FGTB. “Ce qu’a dit Marc Leemans est l’évidence même”.

La FEB se montre de son côté plus critique face aux propos de M. Leemans. “Les menaces ne fournissent pas d’emplois”, ironie Pieter Timmermans, directeur de la Fédération des entreprises de Belgique. “La procédure normale veut qu’on parle d’abord et qu’on agisse ensuite, pas le contraire.”

Regrettant la sortie du président de la CSC dans les médias, M. Timmermans insiste que “c’est à la table des négociations, en discutant les uns avec les autres, que l’on obtient des accords”.

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