L’économie mondiale tournera au ralenti jusqu’en 2014

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L’agence de notation Moody’s anticipe une croissance mondiale proche de 3% l’an jusqu’en 2014 et pointe le risque d’une récession plus forte que prévu dans la zone euro.

La reprise de l’économie mondiale restera faible au moins jusqu’en 2014, dans un contexte d’incertitude accrue en Europe et aux Etats-Unis, a estimé l’agence de notation Moody’s Investors Service dans une étude publiée lundi. “Nous attendons à court terme une croissance inférieure à la tendance (de long terme, ndlr) dans la plupart des économies avancées, ainsi qu’un ralentissement de la croissance dans les marchés émergents”, a expliqué Collin Ellis, responsable de cette étude chez Moody’s.

Dans l’ensemble des pays du G20, c’est-à-dire les principaux pays développés et émergents de la planète, l’économie devrait croître de 2,7% en 2012, 3% en 2013 et 3,3% en 2014, selon Moody’s. L’agence pointe notamment le risque d’une “récession pire que ce qui est envisagé à l’heure actuelle dans la zone euro, accompagnée d’une restriction plus sensible du crédit, en particulier si la crise des dettes souveraines s’intensifie encore”.

De nombreuses incertitudes

Autres facteurs pouvant remettre en question la reprise, “une resserrement budgétaire trop important aux Etats-Unis en 2013”, un “choc d’offre sur le pétrole en raison des risques géopolitiques qui ressurgissent” et “la possibilité d’un atterrissage brutal dans d’importantes économies émergentes dont la Chine, l’Inde et le Brésil”.

Dans l’ensemble, “l’agence de notation maintient son pronostic d’une croissance relativement saine aux Etats-Unis, tandis que la zone euro dans son ensemble devrait stagner en 2013”. “Le redressement des finances publiques et la volatilité des marchés financiers vont continuer à peser sur les affaires et la confiance des consommateurs dans les économies avancées, tandis que l’incertitude renforcée va continuer à ralentir la consommation, l’embauche et l’investissement”, ajoute Moody’s.

“Dans le même temps, les perspectives de croissance pour les économies émergentes se sont réduites, reflétant une nouvelle décélération du commerce mondial et le manque d’impulsion nouvelle pour la demande domestique, selon le communiqué.

L’Expansion.com

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