Après l’élection, le PS et l’UMP s’écharpent sur les chiffres

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Rien n’est fini entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Après la lutte électorale pour la présidence de la République, la guerre PS/UMP continue… dans les comptes de campagne.

Après l’élection, l’heure des règlements de comptes a sonné, au sens propre comme au figuré. Car en France, l’argent dépensé par chaque candidat à la présidentielle est, en principe, passé au peigne fin. François Hollande et Nicolas Sarkozy disposaient de 11 millions d’euros chacun, pas un centime de plus, pour financer leurs campagnes.

Les deux camps s’attachent désormais à prouver qu’ils n’ont pas dépassé ce plafond… et que la partie adverse, en revanche, a flambé pour convaincre les électeurs, indique Le Canard Enchaîné de ce mercredi : “D’ores et déjà, les experts de la Commission nationale des comptes de campagne estiment qu’ils ont dépensé plus que les 22 millions autorisés par la loi.”

Côté UMP, indique l’hebdomadaire satirique, on insiste sur le “coût exorbitant” des meetings socialistes, notamment celui du Bourget (dont le coût officiel, 800.000 euros “seulement”, ne convainc guère les partisans du président sortant). Sans oublier les réunions publiques de la primaire socialiste – un coût dont il n’est pas clair qu’il doive être intégré aux comptes de campagne du candidat Hollande.

Côté PS, on épluche les déplacements de Nicolas Sarkozy. Avec cette question épineuse : quand s’est-il agi d’un simple déplacement de président, et non d’un acte de campagne d’un candidat à la présidentielle ? Les socialistes font leurs calculs. Un exemple ? Le 9 février, Nicolas Sarkozy visitait la centrale nucléaire de Fessenheim : les comptables du PS “ont calculé que le président Sarko y avait parlé 20 % du temps, le candidat Sarko 80 %”. Pour un coût à compter dans ses comptes de campagne, donc…

Le Canard cite enfin les fameuses (et nombreuses) “cérémonies de voeux” du président en janvier dernier. Leur nombre aurait en effet été supérieur d’un quart par rapport à celles des années précédentes, pour un coût dépassant 200.000 euros.

Après la guerre des voix, la guerre des chiffres.

V.D.

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