Patron de la STIB : démissionnera, démissionnera pas ?

© Image Globe/Eric Vidal

A entendre Alain Flausch, son bilan à la tête de la STIB est reconnu “unanimement, dans le monde entier, en Europe et à Bruxelles”. Il exclut donc de démissionner, malgré l’affaire de la note interne controversée. Rudi Vervoort, président du PS bruxellois, veut pourtant qu’il “reconnaisse sa responsabilité individuelle”.

Alain Flausch, directeur général de la STIB, a exclu mercredi de démissionner de son poste après la divulgation d’une note interne aux transports en commun bruxellois très controversée. Son bilan reconnu, à l’entendre, dans le monde entier, parle pour lui, estime-t-il.

“Il n’en est même pas question, a-t-il affirmé sur les ondes de La Première. La seule réponse que je peux vous donner, c’est mon bilan. Unanimement, dans le monde entier, en Europe et à Bruxelles, ce que j’ai fait à Bruxelles, on ne l’a jamais vu nulle part. Ce bilan est unanimement reconnu et je serais curieux que l’on puisse dire : débarrassons-nous d’un chef d’entreprise qui a un tel bilan. Mais tout est possible à Bruxelles.”

Alain Flausch a par ailleurs rappelé qu’il ne soutenait pas cette note, à laquelle il trouve un côté “fatras” et “café du commerce”.

Quant à la stigmatisation de la population bruxelloise issue de l’immigration, il la rejette. Il a d’ailleurs fait remarquer que la STIB était le premier employeur de la capitale, qu’elle avait fait oeuvre pionnière dans l’intégration des personnes étrangères et qu’elle entendait poursuivre dans cette voie.

Le directeur général dément aussi qu’il ait des problèmes avec le PS. Dans un entretien accordé à la Dernière Heure, Rudi Vervoort, président du PS bruxellois, invite toutefois Alain Flausch à reconnaître sa responsabilité dans cette affaire : “Je l’invite à réfléchir. Si, en commission parlementaire, il ne reconnaissait pas sa responsabilité individuelle, ce ne serait pas de nature à restaurer un minimum de confiance.”

[UPDATE] La note interne de la STIB était un mauvais document, conclut Alain Flausch

La note interne, particulièrement controversée, de la STIB destinée à développer une vision stratégique à long terme de la société était un “mauvais document” dont les considérations n’ont pas été prises en compte dans la version finale de l’analyse, a indiqué mercredi Alain Flausch en commission du Parlement bruxellois.

Le directeur général de la STIB a assuré avoir réalisé les arbitrages nécessaires au moment de sortir le document final, un acte qu’il considère comme “un signal suffisamment fort”, alors que certains députés l’interrogeaient sur sa responsabilité.

La note a agité le landerneau politique bruxellois ces derniers jours, certains voyant dans ce document parfois qualifié de “politique” des considérations stigmatisantes, d’autres s’étonnant d’y voir évoquée l’idée de la cogestion de la Région-Capitale.

“Au-delà des aspects soi-disant racistes, la négation du fait régional est l’aspect qui m’a le plus choqué, a dit Alain Flausch. C’est une connerie.” A ses yeux, l’auteur de la note s’était probablement trouvé “un peu fatigué” par un contexte de gestion où des revendications particulières prennent souvent le dessus sur l’intérêt général.

L’intervention du directeur général de la STIB n’a pas suscité de réplique sur les bancs des parlementaires, l’incident relatif à la note controversée semblant manifestement clos.

Alain Flausch doit être entendu aujourd’hui (mercredi) après-midi en commission de l’infrastructure du Parlement bruxellois.

Trends.be, avec Belga

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