Michael Bloomberg, adepte des paradis fiscaux

Michael Bloomberg, fondateur de Bloomberg L.P., société de services et d'informations financières © Epa

Alors qu’il a augmenté les impôts dans sa ville pour faire face à la crise, le maire milliardaire de New York a transféré des millions de dollars de sa fondation dans des comptes offshore. Polémique.

Alors qu’il a augmenté les impôts dans sa ville pour faire face à la crise, le maire milliardaire de New York a transféré des millions de dollars de sa fondation dans des comptes offshore. Polémique.

Michael Bloomberg a investi des millions de dollars de sa fondation via des paradis fiscaux. Selon le New York Observer, la fondation du maire de New York détient 400 millions de dollars dans des paradis fiscaux offshores, parmi lesquels les Bermudes, l’île Maurice, les îles Caïman, Chypre, le Luxembourg… La combine est simple : passer par l’intermédiaire des paradis fiscaux pour investir dans des hedge funds. La fondation échappe ainsi à la taxe de 40% qui s’applique aux investissements qui ne sont pas directement liés à la mission d’une association caritative. Rien d’illégal, a priori, dans cette opération, qui est d’ailleurs largement répandue parmi les grandes fondations américaines comme celle de Rockefeller.

Les transferts auraient commencé en décembre 2007, quand Bloomberg a confié ses investissements à Quadrangle Asset Management. Accessoirement, Steve Rattner, le gérant de cette firme, fait actuellement l’objet d’une enquête du procureur général de New York pour une affaire de contrats publics…

Ce qui reste en travers de la gorge des New-yorkais, c’est que, pendant que leur maire était occupé à sortir des capitaux du pays, il leur expliquait que pour faire face à la crise, il était contraint d’augmenter les impôts.

Alors que Barack Obama a plaidé jeudi à New York en faveur d’une réforme financière, Michael Bloomberg a mis en garde contre une réglementation excessive de Wall Street. Depuis la crise, le maire n’a cessé de répéter qu’il ne fallait pas faire fuir les riches en les taxant trop lourdement. Apparemment, il sait de quoi il parle.

Le milliardaire s’est justifié jeudi en affirmant que son système permettait de consacrer plus d’argent pour les causes de la Fondation.

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