Harcèlement sexuel : HP perd la tête mais transige

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Mark Hurd, président et CEO de HP, a démissionné suite à une enquête interne pour harcèlement sexuel. Il aurait néanmoins, avant l’annonce de son départ, trouvé un accord à l’amiable avec son accusatrice. Accord qui n’implique pas de versement monétaire de la part du fabricant informatique.

HP se retrouve à nouveau au coeur d’un scandale avec la démission de son président et CEO, Mark Hurd, pour harcèlement sexuel, après une affaire d’espionnage au sein de son conseil d’administration, entre autres.

“Mark Hurd a décidé, avec le conseil d’administration, de démissionner avec effet immédiat”, a indiqué le premier fabricant mondial d’ordinateurs vendredi dernier dans un communiqué. Une décision prise après “une enquête” interne sur “les faits et circonstances ayant entouré des accusations de harcèlement sexuel contre Hurd et HP”, ajoute le communiqué.

Lors d’une conférence téléphonique, Mike Holston, directeur juridique de Hewlett-Packard, a expliqué que, “voici plusieurs semaines, une ancienne employée d’un sous-traitant de HP a accusé Mark de l’avoir harcelée sexuellement alors qu’elle travaillait dans le cadre d’activités de marketing” du groupe. Il a ajouté qu’une enquête avait révélé que le patron avait “une relation personnelle proche avec une employée d’un fournisseur qui avait été embauchée par” ses services, alors qu’il n’avait “jamais rendu publique la nature de cette relation”.

L’enquête a révélé de nombreux exemples où cette personne “a reçu des rémunérations ou des remboursements de frais qui n’étaient pas des dépenses liées à une activité légitime” du groupe. Mark Hurd a notamment soumis “à plusieurs reprises des demandes de remboursements de frais inexactes qui cherchaient à dissimuler la nature de sa relation avec cette personne”, a poursuivi Mike Holston.

HP : son ex-patron trouve un accord à l’amiable avec son accusatrice avant d’annoncer son départ

Mark Hurd a passé un accord à l’amiable avec l’ancienne sous-traitante qui l’accusait de harcèlement sexuel, a annoncé dimanche le Wall Street Journal sur son site Internet. Selon le quotidien, qui cite des “sources proches du dossier”, l’accord a été trouvé jeudi, à la veille de l’annonce surprise du départ du président et CEO du groupe informatique.

Si les termes financiers de l’accord ne sont pas révélés, ils n’impliquent pas de versement monétaire de la part de HP à l’ancienne sous-traitante, selon le quotidien.

L’avocate de l’accusatrice, Gloria Allred, n’a pas commenté ces informations. Une porte-parole de HP n’était pas joignable dimanche.

Trends.be, avec Belga

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