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La sortie de crise passe par l’immobilier

Un prix Nobel d’économie a étudié 14 récessions. Sa conclusion ? A chaque fois, la reprise du secteur de l’immobilier a précédé celle des autres secteurs.

Avec le temps, les langues se délient et l’on commence enfin à savoir quand se terminera cette crise qui a démarré voici déjà trois ans. Un prix Nobel d’économie a étudié 14 récessions. Sa conclusion ? A chaque fois, la reprise du secteur de l’immobilier a précédé celle des autres secteurs.

Le secteur immobilier américain ne va toujours pas bien, ce qui n’empêche pas certains commentateurs d’espérer malgré tout. Soyons réalistes, cependant : cet espoir ne résiste pas à l’épreuve de l’expérience. Il est donc à craindre que les Etats-Unis ne se dirigeront pas vers une sortie de crise tant que leur secteur immobilier continuera de piquer du nez.

Voilà pour la première économie du monde. En Europe aussi, cependant, la vraie sortie de crise prendra encore un peu de temps. En raison de la mauvaise santé du secteur bancaire, cette fois.

Personne ne veut encore l’avouer mais l’Irlande, par exemple, est littéralement insolvable. Sauver son secteur bancaire coûterait 30 % du PIB. En d’autres termes, un tiers de la richesse créée par ce pays en un an devrait servir à sauver les banques irlandaises. Autant dire que c’est impossible. Quant aux banques germaniques, l’un des dirigeants de la banque centrale allemande a reconnu, voici quelques jours, que ce secteur n’allait pas bien. Outre-Rhin, on parle désormais de recapitalisation du secteur. En langage moins fleuri, cela signifie fermetures et fusions de banques, notamment des banques du secteur public.

Si l’on met tous ces éléments bout à bout, on se dit qu’on a évité la noyade mais que le rivage est encore loin et qu’il faudra encore ramer jusqu’en 2012 ou 2013. Date à laquelle les ménages américains se seront enfin désendettés.

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