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La Bourse est en mode panique

Pendant tout l’été, la Bourse a montré sa mauvaise humeur, et les premiers jours du mois de septembre n’ont pas fait exception. La Bourse reste en humeur maussade, très maussade. A lire la presse économique, la raison principale de cette débâcle estivale de la Bourse, c’est la panique.

Prenez l’exemple de la Bourse suisse, et je prends la Suisse à dessein car c’est un pays solide et dont la devise, le franc suisse, est devenue la coqueluche des investisseurs. Malgré la bonne santé de l’économie suisse, entre le 21 juillet dernier et le 10 août dernier, l’indice de la Bourse suisse a perdu 20% de sa valeur ! C’est énorme et c’est donc bien la preuve que la Bourse est aujourd’hui en mode panique !

Pourtant, cette explication n’a pas l’air de plaire au journal suisse Le Temps. La panique ne peux pas expliquer tout. Reprenons les explications données jusqu’à présent pour justifier cette panique et donc cette volatilité des Bourses ? Est-ce l’endettement de la zone euro ? C’est vrai qu’il est important, mais cet endettement n’est pas nouveau, alors pourquoi cette excitation estivale ? Est-ce le risque de faillite d’une banque ? Sauf erreur, il n’y a en pas eu une seule, et le marché a uniquement réagi à une rumeur sur la société générale en France, rumeur qui s’est révélée fausse !

Bref, les explications classiques avancées ici ou là pour justifier la très forte volatilité des cours ne suffisent pas. D’autant que contrairement à ce qu’on a dit, les volumes d’échanges çàd les ordres d’achat et de ventes ont été très nourris pendant l’été – même plus que d’habitude – et cela est plutôt étonnant car en été, même les investisseurs les plus mordus prennent des vacances. D’où la question posée par le journal suisse Le Temps : est-ce à cause de l’iPhone auquel seraient reliés les traders au bord de plage. Est-ce donc l’iPhone qui serait la cause de toute cette volatilité en Bourse ?

Réponse : non, ce sont des ordinateurs qui font ce qu’on appelle du “trading à haute fréquence” et qui expliquent à eux seuls, la moitié, je dis bien la moitié du volume boursier. Ces ordinateurs super puissants, achètent et vendent en une nano-seconde des paquets d’actions. Comme tous ces ordinateurs sont programmés avec les mêmes modèles, ils vendent et achètent au même moment. C’est ce qui accentue cette volatilité des Bourses. Conclusion : si les traders font parfois des breaks, un PC ne prend jamais de vacances, même en été. Hélas a-t-on envie de dire.

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