Immobilier : retour aux prix de 2006 ?

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ING a combiné les changements fiscaux possibles en matière d’immobilier, avec les effets d’une hausse des taux : la correction des prix dépasserait 15 %. “Avec une telle baisse, on se retrouverait avec les prix immobiliers de 2006-2007.”

L’accessibilité du marché immobilier a de nouveau baissé l’année dernière, à un plus bas depuis le début des années 1980, selon une étude d’ING sur l’évolution du marché immobilier et de la construction en Belgique.

L’indice d’accessibilité du marché immobilier se compose de quatre facteurs : les taux d’intérêt, la durée des prêts, les prix immobiliers et les revenus des particuliers.

Immobilier : vers une correction des prix en 2014

Si les taux d’intérêt bas ont été un soutien en 2011, surtout en seconde partie d’année, l’apport personnel des emprunteurs a atteint quasiment 40 % en moyenne fin 2011, un niveau obtenu grâce à un afflux d’épargne. Un niveau qui ne devrait pas être dépassé cette année. “L’apport personnel n’est pas possible pour plus de la moitié des acheteurs et il va être impacté par le vieillissement de la population”, souligne Julien Manceaux, senior economist chez ING.

Quant à la durée des emprunts hypothécaires, il est peu probable qu’elle continue à s’allonger en raison du coût des financements à très long terme pour les institutions financières. Une possible hausse des taux d’intérêt, à partir de 2014, pourrait donc conduire à une correction des prix.

Immobilier : les changements fiscaux à attendre en 2014

2014 sera également synonyme d’une régionalisation accrue et des changements fiscaux sont à attendre, dans une perspective de retour à l’équilibre des finances publiques pour 2015. Selon ING, des mesures touchant la déductibilité des charges hypothécaires pourraient entraîner une perte de pouvoir d’achat allant de 4 % (abandon de l’indexation du montant déductible) à 20 % (abandon complet de la mesure).

Une hausse des droits d’enregistrement n’aurait quant à elle qu’un impact relativement faible tandis qu’une hausse du précompte immobilier, afin de le faire correspondre à la hausse des prix immobiliers des dernières années, représenterait une baisse de 5 % du pouvoir d’achat.

Conclusion : plus de 15 % de correction des prix de l’immobilier

“Les effets sur les prix devraient être moins importants que les effets liés à la hausse des taux”, conclut ING. En combinant les changements fiscaux possibles avec ceux d’une hausse des taux, la correction des prix dépasserait 15 %. “Avec une telle baisse, on se retrouverait avec les prix immobiliers de 2006-2007”, situe Julien Manceaux.

Trends.be, avec Belga

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