Facebook nourrit aussi la bulle immobilière

© Jean-Baptiste Su

Facebook a peut-être raté son premier jour en Bourse, son IPO n’en a pas moins rendu très riches des centaines de personnes. Le marché immobilier de la région de San Francisco commence à donner des signes de folie.

Décevante, l’introduction en bourse de Facebook? Pas pour tout le monde. Si le cours de Bourse n’a pas flambé au premier jour de cotation, il n’en a pas moins resté au niveau de son cours d’introduction de 38 dollars qui valorise l’entreprise à la bagatelle de 104 milliards de dollars. Et a donc pour conséquence de transformer en millionnaires environ un millier de salariés du réseau social (sur 3500) qui ont eu la bonne idée de demander à être rémunérés en partie en actions.

De quoi impacter fortement la consommation dans la région de Palo Alto où est installée l’entreprise. Et notamment le marché immobilier. La direction de Facebook en était tellement consciente qu’elle n’a pas hésité à convoquer les agents immobiliers de la région.

“Ils nous ont expliqué que la moyenne d’âge des employés de Facebook était de 25 ans, essentiellement des hommes, et qu’ils vont vraisemblablement acheter des lofts à San Francisco plutôt que des maisons dans la région de Palo Alto, nous a confié un de ces agents immobilier, Catherine Hendricks. Ils prévoient aussi une forte augmentation des ventes de voitures de luxe.”

Et de fait, les conséquences n’ont pas tardé à se faire sentir. “Le prix de l’immobilier dans la région a rapidement augmenté d’autant que l’inventaire des propriétés disponibles était depuis devenu très faible. Ce qui a eu pour effet de faire exploser les enchères, poursuit-elle. Sur certaines maisons par exemple, j’ai vu le prix augmenter de 30 à 50%! Pour une maison de 1,78 million de dollars, j’ai fait une offre à 2,05 millions, puis une contre-offre à 2,225 millions. Au final, je ne l’ai pas eue et elle est partie à plus de 2,3 millions! Malgré cela, les maisons partent le plus souvent en l’espace d’une semaine!”

La folie est telle que certains agents immobiliers n’hésitent pas s’adresser à ces heureux salariés actionnaires de Facebook. Sur les panneaux des maisons ou des terrains à vendre, ils précisent qu’ils sont prêts à envisager d’être payés… en actions Facebook (voir photo ci-dessus).

Jean-Baptiste Su (dans la Silicon Valley), L’Expansion.com

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