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Facebook a pris une décision incroyable. Vous ne devinerez jamais son impact

Les lecteurs qui passent du temps sur Facebook vont tout de suite comprendre de quoi il s’agit. Je suis certain qu’ils sont déjà tombés sur des “posts” aux titres racoleurs du genre: “vous ne devinerez jamais ce que cette fille a été capable de faire pour 5 euros”. Et bien cela ne devrait plus durer…

“Il a mis de l’ail dans ses chaussures avant d’aller se coucher. Ce qui est arrivé ensuite est incroyable”, ce genre de titre attire évidemment le regard et nous incite souvent à cliquer dessus pour nous rendre compte quelques secondes ou minutes plus tard que l’on s’est fait avoir et que l’on a perdu son temps à lire un truc inutile et inintéressant. Généralement, ce genre de titre provient d’un média populaire qui cherche à faire des clics à tout prix. Le drame, c’est que parfois la presse sérieuse est également tombée dans ce travers avec une recherche frénétique de titres racoleurs, le but étant évidemment de créer du trafic pour l’éditeur en question.

Ce genre de pratique, que la direction de Facebook appelle des “pièges à clics”, va tout doucement disparaître, pour la simple raison que Facebook n’en veut plus. Comment va faire le réseau social ? Simple comme bonjour, comme toujours, Facebook va changer d’algorithme pour traquer les “posts” avec des titres racoleurs et les faire disparaître des fils d’actualité de ses 1,6 milliard d’utilisateurs.

Plus que jamais, les médias qui veulent survivre se doivent de diversifier leurs sources de trafic

En réalité, Les Echos nous disent que c’est déjà la deuxième claque pour les éditeurs spécialisés dans ce genre d’articles racoleurs. La première claque a été donnée vers la fin du mois de juin dernier, lorsque la direction de Facebook a annoncé qu’elle allait faire en sorte que les “posts” publiés par les “amis” et la “famille” soient prioritaires, et donc passent avant ce genre d’article racoleur. C’était un premier électrochoc pour certains médias, car il faut savoir que pour une partie des journaux le premier pourvoyeur de trafic n’est plus Google, mais bien Facebook. En réagissant de la sorte, Facebook va donc en quelque sorte diminuer le trafic et la durée de lecture sur ces sites médias racoleurs, ce qui constituera un manque à gagner pour eux. Car qui dit moins de trafic et de durée de lecture (ou de visionnage pour les vidéos), dit aussi moins de publicité.

Mais Facebook n’en a cure, car il a constaté que ses utilisateurs migrent de plus en plus vers son concurrent Snapchat ou d’autres plateformes comme Instagram et Messenger, et cela justement parce que les “posts” de leurs amis sont aujourd’hui noyés au milieu d’articles provenant des médias.

C’est une belle leçon pour les médias, et notamment ceux qui pensaient avoir trouvé le Graal en s’affichant un maximum sur Facebook. Plus que jamais, les médias qui veulent survivre se doivent de diversifier leurs sources de trafic et ne pas dépendre uniquement du premier réseau social de la planète. C’est une question de bon sens et de survie à long terme.

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