Un nouveau CEO pour la biotech Realco
George Blackman succède à son père Gordon à la tête de l’entreprise néo-louvaniste, leader mondial dans le domaine de l’hygiène enzymatique. Une transmission qui a été soigneusement préparée afin d’assurer la pérennité d’une société familiale qui continue à nourrir des ambitions de croissance.
Un quart de siècle après avoir repris la société Realco et l’avoir considérablement développée, Gordon Blackman passe le témoin à son fils George. Il ne quitte pas pour autant l’entreprise puisqu’il occupera dorénavant la fonction de président du conseil d’administration. Gordon Blackman as- surera la gestion du relationnel avec les actionnaires – le capital se répartissant à hauteur de 42 % pour la holding familiale Oxygen, 27 % pour B.E. Fin, 20 % sur le marché libre et 11 % en ses mains propres. Il participera également dans le futur à l’élaboration de la stratégie et sera présent pour soutenir le nouveau CEO. ” Nous nous verrons tous les 15 jours pour un reporting et je donnerai mon avis quand ce sera nécessaire, explique Gordon Blackman. Mais maintenant, c’est George qui détient les clés et qui dirige. Pour ma part, je m’investirai dans des projets à plus long terme comme l’ouverture d’un bureau en Asie ou d’éventuelles acquisitions. ”
Nouvelle gamme de produits
Ingénieur de gestion de formation, George Blackman a travaillé durant une dizaine d’années chez UCB avant de rejoindre Realco en 2015 à la demande de son père, dans le dessein de préparer sa succession et conserver ainsi l’entreprise dans le giron familial. Un choix qu’il ne regrette pas. Tout comme son père, heureux de pouvoir ancrer la société en Wallonie. ” On voit trop de nos fleurons rachetés par des groupes étrangers, confie ce dernier. On ne vend pas un avion qui va décoller. C’est très bien que les pouvoirs publics aident à la création de nouvelles entreprises mais il faut aussi qu’ils accompagnent leur croissance afin de garder les centres de décision ici. ” D’autant que les perspectives de développement sont prometteuses pour l’entreprise biotech néo-louvaniste. Elle clôture l’exercice 2017 avec un chiffre d’affaires de plus de 9 millions d’euros, en progression de 15 % par rapport à 2016.
Realco emploie, en comptant sa filiale biomédicale OneLife, dirigée depuis le dé- but 2018 par Jean-Michel Vanderhofstadt, ancien patron de l’IRE, et son bureau de représentation américain Realzyme, une soixantaine de collaborateurs. Soit 10 fois plus que lorsque Gordon Blackman l’a reprise en 1991. Elle est aujourd’hui le leader mondial dans le domaine de l’hygiène et de la décontamination enzymatique. George Blackman entend poursuivre dans la voie tracée par son père, lequel a notamment toujours mis l’accent sur la R&D qui représente bon an mal an entre 10 et 15 % du CA. ” L’innovation constitue le coeur de notre activité, intervient le nouveau CEO. Que ce soit pour nos produits à destination du secteur agroalimentaire, la restauration collective et commerciale, le secteur biomédical ou encore pour les particuliers. A l’attention de ces derniers, nous avons d’ailleurs développé une nouvelle gamme de produits d’entretien ménager à base d’enzymes et 100 % naturels, baptisée Eezym. ”
Développement à l’international
George Blackman entend poursuivre le développement à l’international tant pour le B to B que pour le B to C. ” Nous sommes déjà présents dans différents pays européens, ainsi qu’au Japon et sur le marché nord-américain, mais nous avons de belles opportunités de croissance, d’autant que nos solutions sont non seulement écologiques et économiques mais également performantes, précise-t-il. Nous avons pour objectif de nous internationaliser davantage et de communiquer plus sur les atouts des enzymes. ” Comme lors de l’International Biofilm Summit que Realco a organisé en 2015 à Bruxelles et en 2017 à Lisbonne, durant lequel se réunissent les chercheurs et industriels confrontés à ce fléau que sont les biofilms et pour lequel les enzymes de Realco apportent une réponse efficace. A George Blackman maintenant de continuer à prêcher la bonne parole.
Par Guy Van Den Noortgate.
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