SNCB : la polémique à 1 million d’euros

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La SNCB et Infrabel, le gestionnaire du réseau, ont payé 1 million d’euros pour un rapport d’Arthur D. Little consacré aux problèmes de ponctualité. Problème : c’est cher payé pour des conclusions qui “vont de soi”, dénonce la CGSP. La SNCB défend son choix.

La SNCB et Infrabel ont investi 1 million d’euros auprès du bureau de conseil Arthur D. Little afin de déterminer comment ils pourraient améliorer la ponctualité des trains. Le rapport contient plus de 100 propositions de mesures et révèle que la collaboration entre la société de chemin de fer et le gestionnaire du réseau ferroviaire doit être améliorée, indique jeudi Jos Digneffe, président du syndicat ACOD (CGSP), dans Het Nieuwsblad.

Le rapport d’Arthur D. Little contient de nombreuses allusions au manque de collaboration entre la SNCB et Infrabel, selon Jos Digneffe : “Les chiffres de ponctualité sont suffisamment parlants. En 2004, 93,2 % des trains arrivaient à l’heure. Depuis lors, ce taux n’a cessé de baisser. En 2010, nous arrivons à 87 %. Et que s’est-il passé en 2005 ? La SNCB et Infrabel ont été séparées en deux sociétés distinctes. Cette séparation a causé de nombreux problèmes.”

La SNCB paie 1 million d’euros pour une étude : “Une contribution très précieuse !”

La SNCB et Infrabel n’ont pas souhaité faire de commentaires jeudi sur le coût du rapport d’Arthur D. Little pour améliorer la ponctualité des trains. “Le coût est subordonné à l’importance, affirme Jochem Goovaerts, porte-parole de la SNCB. Cette contribution a été très précieuse.”

“Arthur D. Little a été payé pour écrire des choses qui vont de soi”, avait également dénoncé Jos Digneffe dans Het Nieuwsblad. “Un appel a été fait à une société externe qui pouvait réaliser sa propre analyse, avec une nouvelle approche”, répond Jochem Goovaerts. Le porte-parole souligne que la SNCB a également collaboré avec SMA, une entreprise suisse spécialisée qui a déjà travaillé avec les chemins de fer suisses.

Le rapport était utile afin d’avoir une vue d’ensemble, estime de son côté Frédéric Petit, porte-parole d’Infrabel : “Mais nous n’avons pas attendu l’étude. Nous sommes en plein travail, comme le renouvellement des caténaires dans et autour de Bruxelles. Nous souhaitons voir des améliorations à court terme.”

Le rapport est, selon Jos Digneffe, plein d’allusions au manque de collaboration entre Infrabel et la SNCB. “La communication peut et doit en effet être améliorée, comme le montre l’étude, mais quelle est la cause et la conséquence ?, réagit Jochem Goovaerts. Un problème technique ne survient pas à cause d’une division entre la SNCB et Infrabel.”

Trends.be, avec Belga

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