Nissan: falsification de contrôles de pollution sur des véhicules produits au Japon
Le constructeur d’automobiles japonais Nissan a reconnu lundi que la plupart de ses usines au Japon avaient employé des méthodes de contrôle de pollution de véhicules inappropriées.
Les mesures des performances concernant les émissions de gaz d’échappement et des tests d’économie de carburant n’ont pas été effectuées conformément au protocole prescrit dans cinq des six usines du groupe au Japon et les rapports d’inspection ont été basés sur des valeurs de mesure altérées, a expliqué le constructeur dans un communiqué.
Nissan, partenaire de Renault, n’a initialement pas donné de chiffres, mais a ensuite fourni lors d’une conférence de presse des documents indiquant que seulement 1.171 voitures étaient concernées et 10 responsables des contrôles finaux de véhicules impliqués dans l’utilisation de ces méthodes non conformes.
Les dirigeants du groupe ont expliqué devant les journalistes au siège, en banlieue de Tokyo, que leur salariés avaient en gros mal évalué l’importance de se plier à ces normes, une obligation qui doit pourtant “être ancrée dans toutes les têtes”, selon un des dirigeants présents, tout en reconnaissant que les ouvriers sont parfois confrontés à l’obligation de “suivre les règles mais sont-elles toujours réalistes ?”.
A la demande des autorités, Nissan a été forcé depuis septembre dernier de conduire des inspections sur la façon dont sont ou ont été contrôlés ses véhicules, après avoir dû reconnaître que des personnes non-certifiées apposaient leur signature sur des documents de tests.
Durant cette enquête interne, sont apparues les autres pratiques répréhensibles dont le groupe a fait état lundi au ministère japonais des Transports avant de prévenir la presse.
“Des investigations exhaustives sur les faits décrits ci-dessus, y compris sur les causes et les antécédents de ce type de mauvaise conduite, sont en cours”, a assuré le constructeur.
Les véhicules, “hormis le modèles GT-R”, sont cependant en eux-mêmes conformes aux normes de sécurité japonaises et leurs émissions gazeuses correspondent aux spécifications du catalogue, “ce qui signifie qu’il n’y a pas d’erreurs dans les chiffres d’économie de carburant divulgués par Nissan” aux clients.
Pour le modèle de sport GT-R, Nissan n’a pas précisé dans le communiqué quel était le problème rencontré.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici