Le mobile coûte cher aux entreprises belges

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L’usage intensif des communications mobiles ou des appels internationaux est plus cher pour les professionnels belges que dans les pays voisins, ressort-il d’une étude comparative de l’IBPT (Institut belge des services postaux et des télécommunications) rendue publique mercredi. Pour la plupart des petites entreprises, les prix sont toutefois dans la moyenne.

L’IBPT a comparé les prix des produits de télécommunications (internet fixe, internet mobile, appels fixes et appels/sms/data mobiles) sur le marché non résidentiel en Belgique avec les prix pratiqués en Allemagne, en France, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. L’institut a ainsi analysé l’usage de huit types d’entreprises représentant différents niveaux d’utilisation des télécoms.

Les petites entreprises, actives dans le commerce de détail par exemple, jouissent de tarifs moins chers que dans les pays voisins, relève l’IBPT.

Pour la plupart des autres types d’entreprises (entreprises individuelles locales, professionnels travaillant à domicile ou professionnels mobiles), les tarifs se situent dans la moyenne.

En revanche, les entreprises qui passent des appels mobiles ou des appels internationaux au départ d’une ligne fixe de manière intensive paient sensiblement plus cher que leurs homologues des pays voisins. L’IBPT explique cette différence de prix par les coûts plus élevés en Belgique de la téléphonie mobile pour ce type de profils (ex: représentants commerciaux), mais également par les prix davantage compétitifs pratiqués en France ou au Royaume-Uni.

L’Allemagne et les Pays sont les pays les plus chers, tandis que la France et le Royaume-Uni ont des tarifs plus avantageux, ressort-il de l’étude comparative.

“La tendance est à la baisse et la Belgique n’est plus à la traine par rapport aux autres pays européens”, note Jack Hamande, président du conseil de l’IBPT. “Les professionnels doivent continuer à comparer les prix”, conseille-t-il. Les professionnels ont en effet moins tendance à changer d’opérateur, surtout s’ils sont liés par des contrats à longue durée, explique-t-il (au-delà de cinq numéros d’appel, les entreprises ne sont pas soumises à la loi Télécom permettant de résilier un contrat sans indemnité, ndlr).

L’IBPT classe les professionnels en trois segments: les petites structures, les grandes sociétés (une catégorie non prise en compte dans l’étude) et les entreprises intermédiaires. Ce dernier est le moins dynamique, selon l’institut. “Je serais ravi de voir apparaître davantage d’acteurs dans le segment intermédiaire”, ajoute Jack Hamande.

Le marché professionnel est important pour les opérateurs télécom belges, puisque le non résidentiel représente près de 40% des revenus générés par les communications électroniques fixes et mobiles. Le chiffre d’affaires de ce secteur s’élève à 2,36 milliards d’euros en 2014, selon l’IBPT. La part des sms et des appels mobiles est en baisse, tandis que la consommation de données mobiles augmente.

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