L’emploi repart fort aux Etats-Unis

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Le taux de chômage a reculé pour le cinquième mois consécutif en décembre outre-Atlantique pour revenir à 8,5%. Les entreprises privées se sont remises à embaucher.

Si l’Europe s’enfonce dans la crise, les Etats-Unis multiplient les signes de reprise. Ainsi en décembre, le taux de chômage a reculé de 0,2 point par rapport à novembre, pour s’établir à 8,5% en données corrigées des variations saisonnières. Soit son niveau le plus bas depuis février 2009, indique le rapport mensuel sur l’emploi du département du Travail. Ce chiffre est meilleur que ne le pensaient les analystes, dont la prévision médiane donnait le chômage à 8,6%.

Cette nouvelle statistique conforte un mouvement de baisse du chômage ininterrompu depuis août, où il était encore de 9,1%. Sur l’ensemble de l’année, le taux de chômage officiel a reculé de 0,9 point. Mais l’économie américaine paraît avoir franchi un palier le mois dernier. Les embauches se sont accélérées permettant ainsi la création de quelque 200.000 emplois net de ceux qui ont été supprimés sur la même période.

Le solde des créations de postes apparaît ainsi deux fois supérieur à celui de novembre (revu en baisse de 17%) et largement au-dessus de ce que donnait la prévision médiane des analystes (150.000 embauches nettes).

Tous les secteurs d’activités ont été créateurs nets d’emplois en décembre, à l’exception du secteur public, qui a continué de supprimer des emplois (12.000, soit 40% de moins qu’en novembre). Hier, le cabinet de conseil en ressources humaines ADP avait fait état de la création de 325.000 net emplois par le secteur privé américain.

Au final, sur l’année, l’emploi a progressé pour la première fois en quatre ans. Après une baisse de 0,6% en 2008, 4,4% en 2009 et 0,8% en 2010, il a augmenté de 1% en 2011. Ce chiffre est toutefois encore susceptible d’être revu dans les mois à venir.
Sur les 11,8 millions de postes de travail perdus pendant la crise, le pays en a regagné 5,4 millions depuis le début de la reprise de l’emploi au premier trimestre 2010, indiquent également les chiffres du ministère.

A dix mois des élections présidentielles américaines, ces chiffres devraient apporter des munitions à la campagne du président Barack Obama, candidat à sa propre succession et dont les opposants républicains ne cessent de critiquer la politique économique.

Les chiffres officiels montrent néanmoins que la baisse du chômage s’explique certes par la hausse de l’emploi mais aussi par le fait que de nombreuses personnes renoncent à chercher du travail: à 64% en décembre, le taux de participation à la population active, qui mesure la part des personnes en âge de travailler employées ou en recherche d’emploi, est inférieur de 0,3 point à ce qu’il était un an plus tôt, et tout proche de son plus bas niveau en plus de trente ans.

Et 8,1 millions de personnes travaillent à temps partiel faute de pouvoir trouver, comme elles le souhaiteraient, un emploi à temps plein. Les chiffres témoignent d’autre part d’une hausse du salaire moyen de 2,1% sur un an, mais le ministère rappelle que celle-ci reste inférieure à sa dernière mesure de l’inflation (3,4%).

Trends.be avec L’Expansion.fr

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