Sans garanties d’Etat, plus de Dexia ?

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Le mot “vital” est prononcé : “Il est vital que la garantie de 90 milliards d’euros soit mise en place et fasse l’objet d’une approbation par la Commission européenne”, annonce le patron de Dexia, sur fond de pertes record en 2011.

Le futur du groupe Dexia, en cours de restructuration, est lié à l’octroi par les Etats belge, français et luxembourgeois d’une garantie d’un montant de 90 milliards d’euros, à un coût raisonnable, et à un feu vert de la Commission européenne au plan de restructuration, a rappelé le géant franco-belge dans le cadre de la publication de ses résultats 2011.

Actuellement, le groupe Dexia, dont ne fait plus partie Dexia Banque Belgique (rachetée en octobre 2011 par l’Etat belge), bénéficie d’un système de garanties provisoire, jusqu’au 31 mai 2012, de maximum 45 milliards d’euros, en attendant la mise en place d’un système de garanties définitif. L’Etat belge assure 60,5 % de cette garantie.

“Il est vital que la garantie de 90 milliards d’euros soit mise en place et fasse l’objet d’une approbation par la Commission européenne, a déclaré au cours d’une conférence de presse Pierre Mariani, CEO du groupe Dexia. La garantie doit être mise en place pour que le financement à moyen terme du groupe, notamment du portefeuille obligataire résiduel, puisse se faire à des conditions acceptables.” Fin 2011, le portefeuille obligataire en extinction du groupe pesait 75,2 milliards d’euros.

Les Etats belge, français et luxembourgeois doivent en principe soumettre le plan de restructuration à l’approbation de la Commission européenne avant le 21 mars 2012. “La continuité des activités de Dexia dépendra de la décision de la Commission européenne”, a encore souligné Pierre Mariani.

Le groupe Dexia prévoit de céder, à terme, toutes ses activités opérationnelles, soit la filiale luxembourgeoise Dexia BIL (en cours de cession), RBC Dexia Investor Services, Dexia Asset Management, la banque turque Denizbank et Dexia Municipal Agency, au centre d’un accord en France afin de pérenniser le financement du secteur public local dans l’Hexagone.

Problème : il n’est pas du tout sûr que les garanties d’Etat apportées par la Belgique, la France et le Luxembourg se concrétisent réellement. La Commission européenne a certes dit “oui” à ces garanties d’Etat temporaires, mais elle formulait fin décembre “des doutes” sur leur compatibilité avec les règles du marché intérieur.

Trends.be, avec Belga

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