Peu de Belges planifient et diversifient leur épargne

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Huit Belges sur 10 épargnent actuellement et le font majoritairement via un carnet d’épargne. Cependant, ils sont peu à planifier et diversifier leur épargne, ressort-il mardi du premier Observatoire de l’Epargne de la banque CBC, qui profite de ce constat pour lancer des fonds à cycle de vie, une solution d’investissement inédite en Belgique.

D’après les conclusions de cet Observatoire, les Belges sont de grands épargnants -et pour 40%, cela concerne plus de 100 euros par mois- et 72% le font avant l’âge de 30 ans. Pour ce faire, ils privilégient massivement le carnet d’épargne. “Le Belge oriente son épargne de façon à maintenir son pouvoir d’achat tel qu’il est aujourd’hui”, constate Xavier Falla, directeur général du marché des particuliers chez CBC. “Mais sur le long terme, érodés par l’inflation, les comptes d’épargne ne combleront ni la chute du pouvoir d’achat au moment de la retraite, ni ne régénèreront le capital entamé à terme.” Les rendements actuels quasi nuls accentuent en outre encore davantage ce problème.

Pour 85% d’entre eux, cette démarche s’inscrit dans des objectifs à long terme: se bâtir une sécurité financière (44%) et assurer leur retraite (41%). Acheter ou construire un bien immobilier arrive en troisième position (32%). “Les Belges sont conscients qu’une épargne est nécessaire pour maintenir leur niveau de vie post-retraite”, note Marie Lambert, professeur à l’Ecole de gestion de l’Université de Liège. “Mais ils ne sont pas extraordinairement attentifs à la capacité de leur rendement”, complète Xavier Falla.

S’agissant de la réserve estimée nécessaire, la moitié des Belges pense qu’une réserve entre 5.000 et 10.000 euros est suffisante. Une même proportion met de l’argent de côté sans projet précis. Ils sont ainsi très peu à planifier et diversifier leur épargne, justifiant cette attitude par un manque de temps (36%) et de connaissances en la matière (22%). Seuls 9% planifient leur épargne avec des projets à long terme.

Le Belge a donc le réflexe de l’épargne mais ne la construit pas. Il risque dès lors que celle-ci s’érode d’un point de vue monétaire en cas d’inflation. “Ce qui a marché pendant 30 ans ne va plus fonctionner en raison des taux bas actuels”, prévient Olivier Morel, directeur général de la Ligne financière chez CBC, soulignant la bonne santé actuelle des banques belges et les taux à la baisse, compris entre 0,30 et 1%. Une situation qui pourrait perdurer encore au moins deux-trois ans, selon lui.

“Il faut oser la diversification de son épargne”, renchérit Marie Lambert. “Il ne s’agit pas simplement de multiplier les placements dans différentes banques et diversifier ainsi le risque de contrepartie mais bien de diversifier les risques spécifiques des placements.” Seuls trois personnes sur 10 déclarent diversifier leur épargne via des investissements différents.

Un constat qui a poussé CBC à lancer des fonds à cycle de vie. Cette solution d’investissement, inédite en Belgique et également disponible auprès de la banque KBC, permet une combinaison flexible d’actions et d’obligations en fonction de la performance des marchés et avec un horizon adapté au client. Selon cet horizon, la combinaison est alors adaptée et sur ou sous pondérée.

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