Le pétrole ouvre en hausse, poussé par les tensions entre Arabie Saoudite et Iran

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Les cours du pétrole ont ouvert en hausse lundi, les inquiétudes pour l’offre suscitées par le subit regain de tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran n’étant que partiellement compensées par les soucis causés côté demande par le ralentissement économique chinois.

Vers 14H10 GMT, le cours du baril de “light sweet crude” (WTI) pour livraison en février gagnait 46 cents à 37,50 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

“Les tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran ont donné un coup de pouce mais les chiffres sur l’activité manufacturière en Chine ont un peu retiré d’élan”, a déclaré Mike Dragosits, chez TD Securities.

L’exécution samedi en Arabie saoudite du cheikh saoudien Nimr Baqer al-Nimr, un critique virulent du pouvoir à Ryad, a suscité de violentes critiques de l’Iran et des manifestations lors desquelles l’ambassade saoudienne à Téhéran a été en partie détruite et le consulat saoudien attaqué dans la ville de Machhad.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel Al-Jubeir a donné 48 heures aux diplomates iraniens pour quitter l’Arabie saoudite.

De leur côté, les analystes de Commerzbank jugeaient que tout différend militaire direct entre les deux puissances hégémoniques du Moyen-Orient aurait de graves conséquences pour l’offre mondiale d’or noir, alors que près de 30% de celle-ci est produite dans la région du Golfe.

“Une prime de risque pour le prix du pétrole est donc justifiée, même s’il y a actuellement bien trop de pétrole sur le marché”, notaient les analystes de Commerzbank.

“Pour l’instant, il n’y a pas de changement dans la production et les gains actuels montrent qu’il s’agit d’une réaction à l’idée hypothétique selon laquelle, si les tensions continuent à s’intensifier, les niveaux de production pourraient changer”, observait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Dans des échanges électroniques dimanche, le cours du WTI avait grimpé jusqu’à 38,33 dollars, avant d’abandonner quelques gains.

Du côté de la demande, l’annonce d’une nouvelle contraction de l’activité manufacturière en décembre en Chine est de mauvais augure, puisque la Chine est le premier importateur mondial de pétrole.

Cette statistique a entraîné une dégringolade des Bourses chinoises, qui ont fini par être fermées prématurément, et a plombé ensuite les marchés d’actions européens.

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