Ethias quittera-t-il vraiment le capital de Dexia ?

© Belga

La Commission européenne travaille toujours sur l’assainissement d’Ethias et, plus largement, veut réduire la taille des institutions financières aidées par les autorités publiques. Il semblerait que l’assureur mutualiste doive se défaire de ses 5 % de Dexia. Une perspective qui éveille plusieurs craintes côté belge.

La Commission européenne souhaite imposer des mesures visant à réduire la taille des institutions financières aidées par les autorités publiques durant la crise. Dans ce cadre, un nouveau scénario semble sur la table pour Ethias et Dexia : l’assureur belge, renfloué à hauteur de 1,5 milliard d’euros publics, pourrait devoir se défaire de la participation de 5,04 % qu’il possède dans Dexia, écrivent mercredi L’Echo et De Tijd.

Pour la Commission, cette participation pèse en effet proportionnellement un trop grand poids dans le portefeuille d’Ethias, et pose un problème car elle est valorisée chez Ethias à un niveau beaucoup plus élevé (9,90 euros par action) que ce que devrait imposer le cours actuel en Bourse (quelque 4,50 euros par action).

Les obstacles à un départ d’Ethias du capital de Dexia

De nombreux obstacles doivent néanmoins être levés avant d’envisager une telle solution, note L’Echo. Les Belges entendent éviter plusieurs écueils : qu’Ethias se retrouve à nouveau en difficulté, que la participation dans Dexia passe en des mains étrangères, et que les autorités publiques belges subissent une perte à la suite des mesures imposées par la Commission.

Les gouvernements fédéral, flamand et wallon ont investi chacun 500 millions d’euros pour une participation de 25 % plus une action. Certes, les autorités ont affirmé que leur participation était temporaire, mais la demande de la Commission provoque une certaine irritation… Concrètement, nos gouvernements actionnaires d’Ethias espèrent une certaine flexibilité de la Commission, histoire de sortir du bancassureur entre 2012 et 2015.

Début décembre, L’Echo rapportait d’autres exigences de la Commission envers Ethias, notamment une forte réduction de son activité d’assurance-vie pour particuliers (essentiellement le compte First), voire son abandon pur et simple, ainsi que la cession de Nateus, filiale qui travaille avec des courtiers.

Trends.be, avec Belga

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