“Chaque crise bancaire augmente la probabilité de la suivante”

Professeur d’ingénierie du risque et visionnaire, auteur du best-seller “Le Cygne Noir”, Nassim Taleb pointe à nouveau la fragilité des systèmes bancaires et financiers. Cette fois, dans “Antifragile”, il s’intéresse à ce qui fait la force des institutions : la capacité à sortir renforcé du désordre.

Tout intimide ! L’auteur, son livre, et le titre de son livre. Nassim Taleb, d’abord. Des épaules de lutteur, le coup d’oeil scrutateur, une voix sépulcrale. Ce professeur à l’Université de New York (ingénierie du risque) offre l’antithèse parfaite des universitaires de Manhattan à la Woody Allen, au corps flottant dans leur veste de tweed.

La taille du livre aussi en impose : un pavé d’environ 650 pages parsemé de quelques graphiques et de mots à plusieurs syllabes. Enfin, l’intitulé de l’ouvrage : Antifragile. Les bienfaits du désordre (éditions Les Belles Lettres). Un concept élaboré par l’auteur, à ne pas confondre avec la robustesse.

Le solide résiste aux chocs, l'”antifragile” les absorbe pour en sortir plus fort. Grand mérite de Nassim Taleb, il passe toutes les sciences humaines au tamis de cette notion à la façon des stress tests appliqués aux banques, mais dans une version plus élaborée.

Verdict : le système financier reste fragile, aux Etats-Unis en particulier. L’auteur range en revanche toute l’Europe du Nord – y compris la France et la Suisse – plutôt dans le camp des antifragiles.
Simples conjectures ? Mieux vaut prendre au sérieux les hypothèses d’un des rares penseurs à avoir prévu la crise des subprimes dans son best-seller publié en 2007, Le Cygne Noir.

Interview complète dans la magazine Trends/Tendances de cette semaine.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content