BNP Paribas Fortis entend rester vigilante dans la maîtrise de ses coûts

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BNP Paribas Fortis poursuivra ses efforts de rationalisation entamés début 2013 avec pour objectif de faire passer à terme son ratio coûts-revenus sous la barre des 70%, a indiqué mercredi le CEO de la banque, Max Jadot, au cours d’une conférence de presse à l’occasion de la publication des résultats annuels de BNP Paribas Fortis. La banque a plus que doublé son bénéfice net en 2013.

“Nous pensons que la banque a un ratio coûts-revenus historiquement trop élevé. Nous sommes à 74% et nous voulons nous situer en-dessous des 70%, l’objectif étant 68%”, a expliqué M. Jadot. Pour ce faire, la banque poursuit ses plans et entend travailler à la fois sur une croissance de ses revenus, malgré un contexte de taux historiquement bas, et sur une stabilisation de ses coûts. Entre 2009 et 2013, le nombre d’équivalents temps plein au sein de BNP Paribas Fortis a été réduit de 16.582 à 15.550 unités (-6,2%). Pour 2014 et vraisemblablement les années suivantes, l’emploi net devrait se réduire de 500 unités par an, ce qui correspond à environ 800 départs naturels et à quelque 300 engagements. En 2013, BNP Paribas Fortis a engagé 361 nouveaux collaborateurs, ce qui correspond “à 28% des engagements parmi les quatre grandes banques en Belgique”, selon Max Jadot.

Concernant le réseau d’agences, BNP Paribas Fortis prévoit, comme déjà annoncé, d’en réduire le nombre de 151 entre 2012 (936) et 2015 (785). Cette réduction se réalise en parallèle avec le développement de l’internet banking (PC, tablettes et smartphones) et correspond à une évolution dans le comportement du client. “Nous remarquons une diminution de 50 à 80% des opérations de base dans les agences mais dans le même temps une hausse de 38% des rendez-vous pour des conseils”, a illustré Max Jadot. Pour répondre à ces changements, la banque prévoit notamment d’élargir les heures d’ouverture de ses agences, particulièrement sur rendez-vous.

La banque a annoncé mercredi avoir dégagé un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 638 millions d’euros, contre 313 millions d’euros en 2012, mais cette hausse est moins due aux activités retail belges qu’aux activités de la filiale turque ou du segment “specialised finance, leasing et factoring”. Max Jadot a par ailleurs tenu à souligner “la contribution financière” de la banque “à l’effort collectif” puisque BNP Paribas Fortis a payé en 2013 “705 millions d’euros d’impôts sous toutes ses formes” et a continué à investir tant au niveau de l’immobilier (73 millions d’euros) que de l’IT (176 millions).

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