La Belgique et la France ont décidé de relever la garantie temporaire accordée à Dexia de 45 milliards à 55 milliards d’euros. L’accord a été conclu lundi lors d’une rencontre entre les ministres des Finances français Pierre Moscovici et belge Steven Vanackere.
Les trois Etats garants (France, Belgique et Luxembourg) devront maintenant notifier cette décision à la Commission européenne dans la semaine.
Ce relèvement de la garantie, touchée par les tensions provoquées ces derniers temps sur les marchés par la perspective d’une sortie de la Grèce la zone euro, était souhaité par les deux patrons de Dexia, le président Jean-Luc Dehaene et le CEO Pierre Mariani. Les banques centrales avaient aussi écrit en ce sens aux Premiers ministres des trois Etats.
Par ailleurs, selon L’Echo et De Tijd, la Commission européenne critique sévèrement le management de la banque résiduelle Dexia dans son rapport sur le plan de démantèlement. Elle estime ainsi que la direction actuelle a fait preuve “d’incapacité avérée” dans la gestion du programme de restructuration de 2010. “La Commission trouve que le management n’est manifestement pas capable de remplir ses obligations. Elle appelle les Etats-membres à changer le comité de direction pour mettre en oeuvre le nouveau plan”, précise une source
européenne.
Dexia : Vanackere confirme le relèvement de la garantie d’État temporaire
Le ministre des Finances a confirmé mercredi implicitement que la Belgique avait renoncé à s’opposer à relever de 45 milliards à 55 milliards d’euros la garantie d’État temporaire accordée à Dexia. La Belgique, la France et le Luxembourg ont trouvé un accord qui sera notifié à la Commission européenne, a-t-il dit.
Steven Vanackere n’a pas souhaité apporter d’autres commentaires avant que la Commission européenne ne communique sa position. Selon le ministre, la Commission devrait se prononcer dans le courant de la semaine.
Trends.be, avec Belga
