ArcelorMittal : La FGTB a refusé de signer le document de la direction

(Belga) Les Métallos de la FGTB et le SETCa ont refusé de signer le protocole d’accord proposé par la direction d’ArcelorMittal concernant la poursuite des négociations sur la fermeture de la phase à chaud. Les autres organisations syndicales, CNE et CSC, avaient accepté mais à contre-coeur, a-t-on appris auprès des différents syndicats.

Dans un communiqué, les Métallos de la FGTB dénoncent “l’incroyable violence du groupe Mittal à Liège” et précisent que le principal obstacle restant dans les négociations, menées durant tout le week-end, “était la date de la fin des discussions sur le plan social et le volet industriel”. Les Métallos de la FGTB expliquent en outre, dans un tract distribué aux travailleurs, avoir refusé le texte proposé par la direction d’ArcelorMittal car le texte prévoyait la fin de la procédure Renault, “en ce compris les recours collectifs et individuels”; une date butoir, fixée au 31 octobre 2012, pour la clôture des négociations sociales et industrielles; l’impossibilité d’introduire des recours individuels contre le plan social qui sera conclu; ainsi que le lancement, dès cette semaine, des procédures d’arrêt “des batteries K1 et K2 ainsi que des cowpers”. “Nous n’étions d’accord ni sur le fond ni sur la forme, mais signer ce document était pour nous la moins mauvaise position à adopter, le froid étant extrêmement menacé”, explique de son côté David Camerini, délégué CSC Métal. “Notre objectif est d’avoir au plus vite un plan industriel et un volet social.” Dans un communiqué commun, les syndicats CSC Métal et CNE Liège expliquent également “ne pas vouloir jouer à la roulette russe avec l’avenir du bassin” et regretter amèrement ne pas avoir pu obtenir d’accord unanime. “Nous privilégions le dialogue social avec toutes les organisations syndicales autour de la table dans l’intérêt des travailleurs et des emplois qui en découlent”, concluent les syndicats chrétiens. Le syndicat libéral a réagi pour sa part en refusant un “chantage intolérable” d’ArcelorMittal sur l’emploi. La CGSLB ajoute qu’elle procédera à l’évaluation de la situation et participera aux éventuelles actions décidées par le front commun syndical. (MICHEL KRAKOWSKI)

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