ArcelorMittal – Elio Di Rupo manifeste son mécontentement à Mittal et lui demande de revoir sa position

(Belga) Le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, a rencontré jeudi à Davos (Suisse) le grand patron d’ArcelorMittal, Lakshmi Mittal. Il lui a fait part du “mécontentement très fort” des gouvernements fédéral et wallon et lui a demandé de revoir sa position. Il lui a également demandé de maintenir le contact avec le gouvernement wallon. A ce stade, Elio Di Rupo considère cependant que “les portes sont fermées”.

Elio Di Rupo, qui a rappelé les efforts déjà consentis tant par les travailleurs que par les pouvoirs publics, a demandé au patron du groupe sidérurgique de refaire passer les “lignes flexibles”, menacées de fermeture, dans son core-business en les requalifiant en lignes principales. A défaut, il a lui demandé de permettre au gouvernement wallon de trouver un repreneur pour ces lignes. Il a par ailleurs plaidé pour que le sidérurgiste continue à investir dans les 5 lignes restantes et dans le centre de recherches. Lakshmi Mittal n’a à ce stade rien promis et n’est pas revenu sur sa décision. Il a précisé au Premier belge que la décision de fermeture avait été prise il y a deux jours, après de longues discussions. La direction d’ArcelorMittal a annoncé jeudi sa décision de fermer à Liège six lignes du froid et la cokerie, et de maintenir uniquement les 5 lignes qualifiées de “principales”. Ces 5 lignes, qui représentent 800 emplois, sont “stratégiques en raison de leurs produits de haute qualité, de leurs processus spécialisés ou d’avancées technologiques spécifiques”. Une réunion entre gouvernements wallon et fédéral aura lieu demain/vendredi sur le sujet. Elio Di Rupo, qui devait pour sa part assister au Chili à un sommet réunissant les chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Europe, de l’Amérique Latine et des Caraïbes, a décidé de rentrer en Belgique jeudi en fin de journée directement depuis Davos où il a participé au Forum Economique Mondial. “J’ai annulé mon déplacement en Amérique du Sud. Le sommet était important mais ma place est en Belgique auprès des travailleurs”, a-t-il commenté. (BENOIT DOPPAGNE)

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