L’Alliance de la consigne cartonne

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Un an à peine après sa fondation, la Statiegeldalliantie (Alliance de la consigne), une association néerlando-flamande qui milite pour que soient consignés les canettes et autres récipients en plastique, a réussi à susciter l’adhésion de 95% des communes aux Pays-Bas et de 56% des communes en Flandre.

C’est dire si le thème est sensible. En témoigne la récente passe d’armes entre Recycling Netwerk Benelux (RNB), une association non gouvernementale à l’origine de la création de l’Alliance de la Consigne, et l’Ovam, un service public entre autres chargé de mener tous les deux ans une enquête auprès des communes flamandes sur le thème des déchets sauvages. Les résultats de la dernière enquête de ce type ayant été présentés sous forme agrégée et dès lors, peu significative, Recycling Netwerk Benelux avait demandé à pouvoir disposer des données de base.

L’association s’était alors heurtée à un refus catégorique de la part de l’Ovam au motif que ” le thème est sensible et que nous nous trouvons à 14 jours des élections “. Tant aux Pays-Bas qu’en Flandre, plus de trois habitants sur quatre sont en effet agacés par la multiplication des déchets sauvages dont l’élimination coûte annuellement 15,10 euros par habitant aux Pays-Bas et près du double (25,64 euros) en Flandre, selon les derniers chiffres disponibles qui remontent à 2015. Ces coûts étant essentiellement à charge des communautés locales, le thème est effectivement sensible ! Outre les pouvoirs publics, de nombreuses entreprises et associations ont également rejoint l’alliance qui peine toutefois à percer dans les deux autres Régions. Jusqu’à présent, seules deux communes bruxelloises – Saint-Gilles et Jette – ainsi que deux communes wallonnes – Neufchâteau et Comines-Warneton – y ont adhéré.

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