Des formations de gouvernement en mode “fusée”, le roi va désigner un informateur

Le roi Philippe termine ses consultations, avant une réflexion qui devrait être rapide. BELGA PHOTO BENOIT DOPPAGNE
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Les gouvernements wallon et flamand pourraient voir le jour rapidement. Le roi boucle ses consultations et lance le fédéral. Seul Bruxelles reste compliqué.

En Flandre, on la nomme la “raketcoalitie” ou la coalition “fusée”. Nationalistes de la N-VA, socialistes de Vooruit et chrétiens-démocrates du CD&V devraient rapidement annoncer leur volonté de travailler ensemble. Bart De Wever, président de la N-VA, a déjà mené ses consultations et devrait lancer le bal ce mercredi.

En Wallonie, le MR et les Engagés on lié leur sort à tous les niveaux de pouvoir et ouvert des négociations pour la formation d’un gouvernement au sud du pays. Les deux présidents, Georges-Louis Bouchez et Maxime Prévot, ont multiplé les gestes de proximité, mardi. “Le signal de l’électeur est clair”, justifient-il. Avec la volonté de mettre en place une équipe “resserrée”.

Cela fait des lunes qu’en Belgique, les compositions de majorité n’avaient pas démarré aussi vite. Raoul Hedebouw, président du PTB et autre parti en progression, a beau exprimé sa volonté d’être “entendu”, il ne fait pas partie de la danse.

Coalition “miroir” et informateur royal

Au fédéral, le roi Philippe boucle ce mardi matin ses consultations avec les perdants du scrutin: Groen, Ecolo et DéFi, avec des équipes présidentielles sur le départ. Le temps de la réflexion devrait être assez court pour désigner un informateur, peut-être ce mercredi après-midi. Et sans doute faut-il regarder du côté de la famille social-chrétienne?

Il se confirme qu’une coalition “miroir” se dessine à l’échelon belge, confirme Sammy Mahdi, président du CD&V: N-VA, Vooruit, CD&V, MR et Engagés. Petit nom: Arizona, du nom du drapeau de l’Etat américain. Priorités: les réformes socio-économique et la rigueur budgétaire. Il reste à voir comment ajouter des ingrédients sociaux pour le centrer et déminer l’institutionnel pour les nationalistes.

La poste de Premier ministre sera un enjeu, dans un dernier temps. Bart De Wever y aspire, Georges-Louis Bouchez dit y “avoir pensé”, Maxime Prévot met des réserves sur la candidature N-VA, lui-reste en réserve tout comme Sammy Mahdi, voire Sophie Wilmès si cela coince. Cela, c’est pour plus tard.

Le seul niveau de pouvoir où cela reste compliqué n’est autre que Bruxelles. En annonçant sa volonté d’être dans l’opposition à tous les niveaux de pouvoir, le PS complique la donné pour le MR. Il n’est pas exclu qu’Ahmed Laaouej, président de la fédération bruxelloise du PS, revienne sur cetet décision, mais cela risque de prendre plus de temps.

Ailleurs, a priori, cela fonce comme unse fusée.

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