L’Europe a besoin d’une “2e assurance vie” en plus de l’Otan

Boeing Awacs de l'OTAN.
Boeing E-3A Awacs de l'OTAN. © Belga

Le chef de la diplomatie française a défendu lundi l’Europe de la défense qui serait une “deuxième assurance vie” complémentaire de l’Otan, répondant aux propos polémiques de Donald Trump sur les pays de l’Otan qui ne paient pas leur part.

Il nous faut une deuxième assurance vie, pas en substitution, pas contre l’Otan mais en addition” de cette organisation, a indiqué Stéphane Séjourné lors d’une conférence de presse conjointe avec ses homologues allemande et polonais. Il a insisté sur le fait qu’il fallait agir sur le pilier européen de l’Otan et construire une industrie de défense, “acheter européen dans le cadre de nos industries de défense et se préparer en cas de conflit”.

“C’est le sens de l’histoire”, a-t-il dit, ajoutant qu’il n’était pas question de faire de l’ingérence dans l’élection américaine mais qu’il fallait se préparer à la possibilité que le républicain Donald Trump fasse son retour à la Maison Blanche. Il a invité à “passer d’une guerre de positions à une guerre de solutions”.

Interrogé sur les critiques de Donald Trump, selon lequel tous les pays ne contribuent pas à leur juste part au sein de l’Otan, Stéphane Séjourné a souligné que la France avait doublé le budget de sa défense. “Le mouvement est enclenché, mon pays sera au rendez-vous”, a-t-il promis.

L’Alliance atlantique n’est pas un contrat avec une entreprise de sécurité“, a de son côté observé le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski.

Scholz juge “irresponsables” et “dangereuses” les déclarations de Trump sur l’Otan
Le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé lundi “irresponsables” et “dangereuses” les récentes déclarations de Donald Trump menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l’Otan face à la Russie si ceux-ci ne payaient pas leur part.
“Toute relativisation de la garantie d’assistance de l’Otan est irresponsable et dangereuse, et ne sert que les intérêts de la Russie”, a déclaré Olaf Scholz, lors d’une conférence de presse à Berlin avec son homologue polonais, Donald Tusk.

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