L’intelligence artificielle est en train de tuer la vitrine. Et les marques commencent à paniquer.
Jusqu’ici, pour acheter quelque chose, on passait par Google. On tapait une question, on obtenait dix, vingt, cinquante liens. Une vitrine numérique où chaque marque pouvait espérer être vue, comparée, choisie. Mais avec ChatGPT, Gemini ou Perplexity, tout change. Vous posez la même question. Par exemple, “quelle montre connectée à moins de 500 euros ?” Et l’IA vous répond.
Une seule fois. Une seule marque. Un seul produit.
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Plus de liens, plus de scroll. L’IA ne vous aide plus à choisir. Elle choisit pour vous. Et c’est là que tout bascule. Si votre marque n’est pas dans la réponse, elle est invisible. Pas en bas de page. Pas à la traîne. Absente.
Ce que l’IA dit, le client fait
D’après Havas, 70 % des consommateurs français qui utilisent une IA pour préparer un achat se laissent guider par sa recommandation. Et 25 % achètent directement ce qui leur est proposé. Autrement dit : ce que l’IA dit, le client fait. Pour les marques, c’est un choc. C’est clair, on ne parle plus de référencement. On parle de survie algorithmique.
C’est pourquoi les agences parlent désormais de GEO, pour Generative Engine Optimization. Leur nouveau Graal ? Devenir la réponse. L’unique. Celle que l’IA sélectionne. Mais, question à 1 million d’euros, comment plaire à une IA ?
Une seule vérité
Elle change tout le temps, apprend en silence, ne dévoile pas ses critères. Elle semble aimer les données fraîches, les produits bien notés, les sites bien structurés. Mais rien n’est garanti. Et aucune somme dépensée en pub ne vous assure une place dans la réponse. Des outils commencent à émerger mais la réalité c’est que tout le monde tâtonne encore. Le “hic”, c’est que, pendant ce temps, les consommateurs prennent l’habitude de poser des questions… et d’attendre une seule vérité.
Le vrai pouvoir d’achat a donc changé de camp. Ce n’est plus le consommateur qui cherche. C’est l’algorithme qui montre. Et s’il ne vous montre pas, vous n’êtes plus dans la course. Car on n’achètera bientôt plus ce que l’on voit, mais ce que l’IA nous dit de voir.