Un accord trop attendu et trop limité

Démocrates et républicains sont comme le supposaient les marchés depuis des semaines parvenus à trouver un accord en dernière minute. Le problème n’est toutefois reporté que de quelques mois et pèse déjà sur les résultats d’entreprises.

Les États-Unis ont évité la faillite mais les marchés chutent ce matin fidèles au dicton boursier Buy the rumor, sell the news (acheter la rumeur, vendre la nouvelle). La perspective d’un accord au Congrès américain avait en effet dopé les marchés pendant une semaine. La correction des Bourses s’explique toutefois également par la nature même du compromis qui n’est que temporaire puisque faute d’accord sur le fond, les administrations fédérales seront à nouveau fermées à la mi-janvier et le plafond de la dette atteint le 7 février.

Un nouveau shutdown pourrait donc intervenir d’ici 3 mois alors que investisseurs constatent que son impact n’est si limité que cela. Stanley Black & Decker et Dassault Aviation aujourd’hui ont ainsi abaissé leurs prévisions pour le quatrième trimestre en raison de la fermeture des administrations fédérales non-essentielles entre le 1er et le 16 octobre. L’impact est tant direct (achats des administrations, retards de livraisons d’avions) qu’in direct au travers de la plus grande prudence des consommateurs dans leurs achats.

Cédric Boitte

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