2013, un très bon millésime pour les fonds d’épargne-pension

Cette année encore, les fonds d’épargne-pension ont affiché de belles performances, avec jusqu’à 15% de rendement.

Pour investir en épargne-pension, le contribuable peut souscrire une assurance épargne-pension auprès d’une compagnie d’assurances ou un fonds d’épargne-pension, auprès d’une banque. L’assurance est assortie d’un rendement garanti, éventuellement complété d’une participation bénéficiaire, alors que le placement dans un fonds, investi notamment en obligations et actions, ne donne aucune garantie par rapport à son rendement futur.

Rappelons que l’avantage fiscal est plafonné (le montant, indexé chaque année, s’élève à 940 euros pour l’année de revenus 2013 ; il est naturellement possible de verser moins) et que l’avantage fiscal effectif est égal à un pourcentage fixe de 30% de la prime versée auquel s’ajoute l’impôt communal économisé. Cet avantage est plus précisément une réduction fiscale. Autrement dit, seuls ceux qui doivent payer des impôts pourront bénéficier de la réduction de 30 %.

Frais et impôts

A ne pas négliger : les frais d’entrée et de gestion. Ils sont dus tant pour l’assurance épargne-pension que le fonds d’épargne-pension. Sur l’assurance épargne-pension particulièrement, les frais d’entrée peuvent être élevés (6% ou plus n’est pas exceptionnel) et il ne faut pas hésiter à tenter de les négocier.

Aussi, un impôt final sur le montant épargné sera dû. Le jour de son 60e anniversaire, le contribuable se verra prélever un impôt de 16,5% et/ou de 10% sur les primes capitalisées du fonds ou de l’assurance. La participation bénéficiaire accordée par l’assureur n’est pas imposée.

Sur l’assurance épargne-pension, les pourcentages de 10 et/ou 16,5% sont appliqués sur les revenus réels. C’est différent pour les fonds d’épargne-pension : le fisc part du principe qu’un fonds, indépendamment de son rendement réel, a produit au moins 4,75% par an pour les primes versées avant 1993. Si bien que pour un fonds qui a produit moins de 4,75%, le contribuable devra s’acquitter d’impôts sur un rendement supérieur à celui qu’il a obtenu.

Même après son 60e anniversaire, lorsque l’impôt final est retenu, le contribuable peut encore verser des primes, pour lesquelles il bénéficiera d’un avantage fiscal sans payer un centime de plus sur ces primes.

Fiscalement, le contribuable a plutôt intérêt à attendre son 60e anniversaire pour demander son capital épargné. Car à soixante ans, un impôt faible et unique de 10% et/ou 16,5% est retenu, du moins pour ceux qui ont commencé à épargner avant leur 55e anniversaire. Alors qu’en demandant ce capital avant 60 ans (ou avant le 10e anniversaire du premier versement), le contribuable sera redevable d’un impôt final de 33% !

Le point sur les prestations

Les assurances couplées à un avantage d’épargne-pension fiscal rapportent actuellement entre 1,5 et 2,5% par an, à augmenter peut-être d’une participation bénéficiaire – décision que prendront les compagnies d’assurances quand elles auront pris connaissance des résultats de l’année écoulée.

C’est pour les fonds d’épargne-pension dynamiques que, globalement, on peut affirmer que 2013 a été un très bon millésime, avec des rendements positifs compris entre 7,69% et 15,3% (entre 6,61% et 17,1% en 2012). Les rendements des trois, cinq et dix dernières années sont unanimement positifs, malgré la crise boursière récente. Ce type de fonds demeure le meilleur choix pour les contribuables de moins de 55 ans.

Les fonds neutres (même investissement en actions et obligations) ont légèrement sous-performé les fonds dynamiques (primes investies principalement en actions) mais se sont somme toute bien comporté, avec un rendement légèrement supérieur à 11%. Quant aux fonds d’épargne défensifs (investis essentiellement en obligations), ils ont affiché un rendement d’un peu plus de 7%.

Que cette bonne nouvelle ne nous fasse pas oublier que les performances passées des fonds d’épargne-pension ne sont pas une garantie pour l’avenir.

Pour plus de détails, et notamment un aperçu des rendements annuels d’une vingtaine de fonds dynamiques, neutres et défensifs au 25/11/2013, lire l’intégralité de l’article de J. STEENACKERS dans Trends-Tendances du 12 décembre 2013.

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