L’extension du système du tiers payant, une formule couronnée de succès

Le médecin-conseil devra définir dans les deux mois après le signalement de la maladie dans quelle mesure le malade qui perçoit une allocation peut retravailler. © iStockPhoto

En 2022, plus de huit médecins généralistes sur dix (83%) ont opté pour le système de tiers payant facultatif, contre deux tiers un an plus tôt, indique mercredi la mutualité Solidaris, pointant son “essor”.

Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), a introduit la possibilité d’appliquer le régime du tiers payant pour tous les services médicaux des médecins généralistes à partir du 1er janvier 2022. Cette généralisation du système du tiers payant, en vertu duquel les patients ne doivent payer que le ticket modérateur quand ils se rendent chez le médecin généraliste (déboursant 4 euros plutôt que les 27,50 euros la consultation, la mutualité prenant automatiquement le reste en charge), doit avoir pour effet d’améliorer l’accès aux soins.

Et la formule est couronnée de succès. Selon Solidaris, qui a comparé les factures de médecins généralistes de ses affiliés entre 2021 et 2022, le nombre de personnes qui n’allaient jamais ou presque jamais chez le généraliste a diminué. “En d’autres termes, l’introduction du tiers payant ‘facultatif’ a déjà eu un impact sur l’accessibilité des soins un an après son entrée en vigueur”, observe Paul Callewaert, secrétaire général de Solidaris en Flandre.

Toutefois, la caisse d’assurance maladie reste prudente : “Ces chiffres suggèrent que même les patients qui ont un revenu supérieur au plafond permettant l’octroi du statut de bénéficiaire de l’intervention majorée (statut qui bénéficiait du tiers payant depuis 2015) ont également moins de raisons de reporter une visite chez le médecin généraliste”.

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