Les ouvriers ne profitent pas (trop) de la suppression du jour de carence

Jusqu’à l’année dernière, les entreprises n’étaient pas tenues de rembourser le premier jour d’absence pour maladie (d’une durée inférieure à 14 jours) aux ouvriers et employés à l’essai. Contre toute attente, les entreprises qui appliquaient le jour de carence étaient confrontées à 18% d’absences en plus pour maladie de leurs ouvriers, par rapport aux entreprises qui ne l’appliquaient pas.

Avec l’arrivée du statut unique, le jour de carence a été supprimé. Si on en croit une étude menée par Securex, la tendance générale du nombre d’absences de courte durée au cours du premier semestre 2014 se caractérise par une diminution. Cependant, cette baisse est bien moins marquée dans les entreprises qui sont passées du non-paiement au paiement du premier jour de maladie que dans celles qui payaient déjà le premier jour de maladie en 2013. Les ouvriers des entreprises contraintes de supprimer le jour de carence en raison du statut unique se portent dès lors un peu plus facilement malades. L’impact financier pour l’employeur belge a, quant à lui, considérablement augmenté. Si toutes les entreprises avaient payé le premier jour d’absence en 2013, tous les employeurs auraient eu à supporter ensemble un coût dû à l’absentéisme de 1,18 milliard d’euros pour les ouvriers et de 1,88 milliard d’euros pour les employés. Toutefois, seuls 20% des ouvriers et 2% des employés peuvent prétendre à un jour de salaire garanti supplémentaire. C’est donc pour ce groupe restreint que l’augmentation du coût de l’absentéisme s’exprime de la manière la plus sensible. (Belga)

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