Les chiffres de l’emploi US ont joué les troubles fête cette semaine en Bourse

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Malgré le soulagement de la fin de la huitaine dans le sillage de chiffres de l’emploi US meilleurs qu’escomptés, le bilan hebdomadaire reste négatif.

Cette semaine boursière fut marquée l’attente des chiffres de l’emploi américain publiés ce vendredi.

Ces chiffres étaient effectivement le point d’orgue d’une semaine ponctuée par d’autres indicateurs qui sont ressortis en dessous des attentes.

Ainsi, contre toute attente, le secteur manufacturier s’est contracté en mai aux Etats-Unis, à en croire l’indice des directeurs d’achats publié lundi par l’Institute for Supply Management (ISM). L’indice manufacturier s’est replié à 49 contre 50,7 le mois précédent, alors que les attentes des économistes et des analystes se situaient autour de 50,5. En-dessous de 50, cet indicateur pointe un recul de l’activité économique. Rien de bien réjouissant donc.

Ensuite, en milieu de semaine, les chiffres de l’emploi ADP ont montré une progression inférieure aux attentes des embauches dans le secteur privé en mai. Les entreprises privées n’ont créé ce mois-là que 135.000 emplois de plus qu’elles n’en détruisaient, selon ADP, contre 157.000 espérés.

Après les chiffres ADP, le marché s’attendait au pire et fut finalement heureusement surpris.

Le marché de l’emploi américain a créé 175.000 postes de plus qu’il n’en a détruit en mai, alors que le marché tablait sur 163.000 créations d’emplois. Le taux de chômage américain est remonté à 7,6%, contre 7,5% précédemment.

En Europe, le marché a surtout été déçu par l’inaction de la BCE.

Europe : Munich Re – UBS

Dans le secteur financier, la volatilité était de mise avec un biais négatif pour quelques acteurs sous les feux des projecteurs comme UBS ou Munich Re.

Le secteur des assurances était sous tension alors que l’Europe centrale était touché par d’importantes inondations. Les dégâts sont déjà estimé à plusieurs milliards de dollars.

Le premier groupe bancaire suisse, UBS, cumule les soucis ces dernières semaines. Cette semaine il a été mis en examen soupçonné d’avoir mis en place en France un système de démarchage illégal de clients les incitant à ouvrir des comptes non déclarés en Suisse dans les années 2000.

Europe : Ahold – Tesco

Le secteur de la distribution fut quelque peu agité avec les chiffres de Ahold et de Tesco.

Le distributeur néerlandais Ahold a connu une semaine mouvementée après la publication de son rapport trimestriel. Les investisseurs apprécient l’annonce d’un quadruplement de son programme de rachat d’actions propres à 2 milliards mais s’inquiètent de la nouvelle de la marge opérationnelle de 4,3% à 4,1%, ce qui a complètement annihilé l’impact de la croissance des ventes.

Toujours dans le secteur de la distribution, Tesco reculait à Londres après l’annonce d’un tassement de 1% de ses ventes à périmètres comparable sur son premier trimestre au Royaume-Uni.

Bruxelles : GBL – ABInbev

A Bruxelles, le marché n’a pas accueilli la nouvelle acquisition de GBL avec le sourire.

Les investisseurs ne savaient pas sur quel pied danser après l’annonce de l’achat par la société holding d’Albert Frère de 15% du groupe suisse SGS pour 2 milliards d’euros.

ABInbev ne profitait pas pour sa part de la finalisation du rachat de son concurrent mexicain Grupo Modelo, détenteur de la marque Corona, pour 20,1 milliards de dollars.

Bruxelles : IBA – Nyrstar

Hors indice, IBA a le sourire après la levée d’une provision conséquente. Nyrstar a par contre déçu.

IBA a annoncé avoir trouvé un accord avec son partenaire concernant la construction d’un centre de protonthérapie à Essen, en Allemagne. Le groupe néo-louvaniste n’a pas dévoilé les détails financiers de l’accord pour ce dossier qui l’avait contraint à provisionner 27,8 millions d’euros en 2012.

Nyrstar affiche un bilan hebdomadaire négatif. Roland Junck, patron du groupe, a indiqué que Nyrstar planchait sur une transformation de ses outils industriels dans la foulée de son développement dans l’extraction minière. À noter également que les analystes de RBC ont abaissé leur conseil de surperformer à neutre et leur objectif de cours de 5,50 à 4 euros.

Etats-Unis

Aux Etats-Unis, la nervosité était palpable avant les chiffres de l’emploi.

Le soulagement était tout aussi palpable une fois l’incertitude levée.

La nervosité restait néanmoins à l’ordre du jour les intentions de la Fed posant toujours question.

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