L’économie mondiale cale, les investisseurs dans le doute

Un trader et "Pete le Pingouin" à la Bourse de New York. © Reuters

Selon le baromètre de JP Morgan, le rythme de croissance du secteur privé a fondu de près d’un tiers en septembre dans le monde, le ralentissement de l’industrie se propageant dans les services . À l’heure d’aborder la saison des résultats trimestriels, les investisseurs devront parvenir à garder leur sang-froid au cours d’un mois d’octobre souvent très agité.

Les services suivent

Selon les données de JP Morgan, l’indicateur d’activité manufacturière mondial a de nouveau reculé à 50,6 en septembre, un niveau témoignant d’une faible croissance, la limite de 50% séparant la contraction de l’expansion. Un ralentissement prolongé qui pèse désormais sur l’emploi, en léger tassement au niveau mondial. Pire, les difficultés de l’industrie se transmettent aussi aux services dont l’indicateur d’activité mondial a chuté de 54,6 en août à 53,3 en septembre. David Hensley souligne par ailleurs que les perspectives deviennent de plus en plus incertaines. Le Directeur de la coordination économique mondiale chez JP Morgan épingle notamment le recul du volume d’affaires en attente et des indicateurs de confiance. L’indicateur composite de l’ensemble de l’activité a ainsi chuté de 53,9 à 52,8 en septembre, au plus bas depuis 9 mois et témoignant d’une sensible détérioration de la croissance.

À travers le monde entier

Géographiquement, les pays émergents inquiètent le plus, l’indicateur composite de la Chine ayant chuté à 48, au plus bas depuis janvier 2009. Au Brésil, l’activité continue de se contracter fortement avec un indicateur en baisse à 42,7. Au sein des économies avancées (zone euro, États-Unis, Royaume-Uni, Japon), il est toujours question de croissance mais à un rythme moindre que ce printemps et cet été malgré la politique extrêmement accommodante des banques centrales. Outre l’application du taux zéro, la Banque centrale européenne et la Banque du Japon réalisent en effet un vaste assouplissement quantitatif.

Un mois d’octobre agité

Ce soutien des banques centrales est évidemment crucial pour les investisseurs qui seront toutefois confrontés à l’évolution de la conjoncture mondiale durant les prochaines semaines au travers de la saison des résultats. Les analystes attendent en moyenne un recul de 5,1% des profits des entreprises du S&P 500 selon Factset. Reste à voir comment les marchés digéreront ce probable second trimestre consécutif de recul des profits sachant que le mois d’octobre est connu pour ses mouvements extrêmes. Le mois a en effet connu 3 des 4 pires séances de l’histoire en 1929 (2x) et en 1987, le plongeon de 22,6% le 19 octobre 1987 restant la pire journée pour le Dow Jones. Octobre, c’est également, cinq des sept meilleures séances de l’histoire Wall Street durant des périodes toutefois très agitées en 1929, 1931, 1987 et 2008 (2x) avec des bonds compris entre 10% et 15%.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content