Le prix des diamants en chute libre
Avec le gain de popularité des diamants synthétiques, surtout auprès des jeunes, les diamantaires bradent les vraies pierres précieuses.
Du graphite, des métaux et une graine de diamant (une composition d’atomes de carbone), le tout exposé à de fortes températures et une pression considérable… Et le tour est joué: un diamant synthétique sort du laboratoire. Une autre méthode sera d’utiliser des gaz et un four à micro-ondes pour former la pierre précieuse. Ces pierres, quasi identiques aux diamants réels, gagnent en popularité à l’heure où les consommateurs deviennent plus éco- et socioresponsables: les mines sont souvent sources de pollution et d’exploitation humaine. Par ailleurs, le trafic de diamants enrichit des groupes criminels et soutient des dictatures.
Ça, c’est pour le côté éthique. Côté portefeuille, l’attrait est considérable. Pour une pierre de la même taille et de la même pureté, les éléments fabriqués en laboratoire coûtent environ 75% à 80% moins cher. Et l’écart ne fait que se creuser. C’est dans les bagues de fiançailles que les diamants synthétiques sont de plus en plus utilisés. Cela sur le plus grand marché du monde en la matière, les Etats-Unis.
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Résultat: les diamants “naturels” de petite taille, ceux qui sont le plus vendus, perdent en valeur. Sur un an, le géant sud-africain De Beers a bradé les prix de 40% (de 1.400 à 850 dollars le carat), avec une baisse de prix de 15% rien qu’en juillet, rapporte Fortune. Une baisse très inhabituelle pour le secteur. Mais rien ne dit que les bijoutiers diminueront les prix en conséquence.
Les diamants synthétiques représentent environ 30% (en volume) des exportations indiennes, premier tailleur du monde (90% du marché).
Notons que le prix des grands diamants n’est, lui, pas encore impacté. Mais jusqu’à quand?
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