La taxe sur la spéculation bientôt balayée par la ‘dual income tax’ ?

Johan Van Overtveldt et Kris Peeters © Belga

La taxation sur la richesse a déjà alimenté maintes fois les discussions entre la N-VA et le CD&V, mais désormais les partis semblent accorder leurs violons. Une dual income tax pourrait en effet les réconcilier. Il s’agit d’un impôt qui rendrait notamment la taxe sur la spéculation superflue.

Selon toute vraisemblance, Kris Peeters (CD&V), ministre de l’Economie, amènera à nouveau l’impôt sur les plus-values à la table des négociations, estime Het Laatste Nieuws. Sous la pression des Panama Papers, des grèves, des manifestations et des sondages décevants, le parti plaide pour une ‘dual income tax’, qui imposerait tous les revenus du travail de manière progressive et tous les autres revenus par le biais d’un taux fixe.

Dual income tax

Une simplification fiscale globale juste et qui donne un bon coup de pouce aux PME: voilà ce que nous voulons

Simple, transparent et honnête selon le CD&V, car cela refermerait aussi une porte ouverte: les plus-values sur les actions qui restent plus de six mois dans un portefeuille. La rumeur court même que grâce à la dual income tax, une mauvaise manoeuvre du tax shift pourrait bien être effacée: la taxe sur la spéculation. Un premier état des lieux nous apprend que le gouvernement retirera non seulement moins d’argent que prévu via la taxe sur la spéculation, mais celui-ci voit aussi les revenus de la taxe boursière se rétrécir considérablement depuis le début de l’année.

Le CD&V n’est en outre plus le seul partisan de cette taxe. La N-VA semble aussi ne plus s’opposer à une taxe sur les plus-values. Dans une interview pour Newsmonkey, la membre de la chambre N-VA Zuhal Demir faisait savoir il y a environ un mois qu’une taxe sur les plus-values serait tout de même négociable. Elle exigeait alors qu’un tel impôt soit accompagné d’une limitation des allocations de chômage dans le temps. “Une simplification fiscale globale qui soit juste et donne un bon coup de pouce aux PME: voilà ce que nous voulons considérer”, selon un membre influent du parti. “Nous aussi”, réagit un pendant du CD&V.

Partis unanimes

Mardi, au cours de l’émission ‘De Meulemeester in debat’ sur VTM, il était également déjà clair que les deux partis désirent couper court aux rumeurs de guéguerres internes. Tout comme Kris Peeters, Jan Jambon parlait de manière élogieuse au sujet des partis gouvernementaux. “Il n’y a pas un dossier au sujet duquel nous ne sommes pas parvenus à une décision dans un délai raisonnable. Un gouvernement doit prendre des décisions et les exécuter. Sur ce plan, on n’a pas de reproche à nous faire. On discute vigoureusement, mais on travaille”, ressort-il.

L’Open Vld a fait savoir au journal que le parti désire entamer une grande simplification fiscale. “A condition que ceci ait un sens sur le plan économique.” Si l’impôt des sociétés est ramené de 33 à 20%, alors pour les libéraux flamands, ce même taux peut, sans hésiter, être utilisé pour les bénéfices obtenus sur les actions.

(NS)

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