Fin anticipée du nucléaire en Belgique

La Belgique pourrait être contrainte d’abandonner la filière nucléaire beaucoup plus rapidement que prévu, une mauvaise nouvelle pour GDF Suez, l’opérateur des 7 réacteurs nucléaires dans notre royaume.
Alors que la fermeture de Doel 1 et 2 a été confirmée pour 2015, les problèmes de fissure rencontrés par la cuve du réacteur Doel 3 font craindre le pire. Le réacteur pourrait en effet bien ne jamais redémarrer et surtout, l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) craint que Tihange 2 soit également affecté par les mêmes avaries étant donné que la cuve a été fournie par le même fabricant néerlandais.
Cela remet également le sort de Tihange 1 en question. La durée de vie du réacteur, détenu par GDF Suez et EDF, a e effet été prolongée de 10 ans jusqu’en 2025 mais le groupe français réservait sa réponse en fonction des conditions exigées par le gouvernement.
Par ailleurs, Eric van Walle, du Centre d’étude de l’énergie nucléaire, a déclaré dans Het Laatste Nieuws que tous les réacteurs, c’est-à-dire y compris les moins anciens, étaient susceptibles de poser problème si les fissures repérées dans la cuve de DOel 3 ne sont pas due à la fabrication mais à un problème de conception.
La pilule belge pourrait donc s’avérer bien plus douloureuse que la taxe nucléaire de 250 millions d’euros pour GDF Suez.
Cédric Boitte
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