Pourquoi est-ce de nouveau la disette en Bourse ? Et pourquoi cela pourrait être une bonne nouvelle ?

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Les différents indices américains et européens ont commencé le mois de septembre dans le rouge. Que se passe-t-il, et quelles sont les perspectives ?

Avec une baisse de 3,6% du S&P 500, dont une baisse de 1,7% vendredi, la bourse américaine a connu sa pire semaine en un an et demi. Le Nasdaq a lui perdu 5,6%. De ce côté de l’Atlantique, la chute a également été impressionnante : l’Euro Stoxx 50 a perdu 4,4%, entre lundi et vendredi passé (il a néanmoins rebondi de 0,6% ce lundi matin). L’indice plus large, l’Euro Stoxx 600, a lui perdu 2,5%.

Comment expliquer cette baisse ?

De nouvelles craintes sur un ralentissement de l’économie américaine tirent les cours vers le bas.

En début de semaine passée, on annonçait des chiffres de la production industrielle à la baisse et vendredi, c’était au tour des chiffres des créations d’emplois: 142.000, en août, soit 22.000 de moins que les estimations moyennes des spécialistes. Le taux de chômage a légèrement baissé, de 4,3 à 4,2%.

Il y a également eu la chute record de Nvidia (280 milliards de dollars partis en fumée en une journée), après des révélations sur une enquête pour pratiques anti-concurrentielles, qui a tiré les indices vers le bas. Lorsque l’économie ralentit, la tech est généralement un secteur dont les investisseurs se débarrassent.

Ces éléments pèsent aussi sur le marché européen et viennent s’ajouter à d’autres craintes sur la croissance, à échelle mondiale. En Europe, de manière plus spécifique, ce sont ainsi les annonces de Volvo (qui a revu ses attentes de marges à la baisse et reporté son objectif du 100% électrique en 2030) qui ont plombé les cours. A cela s’ajoutent encore les inspections des Airbus A350 après qu’un moteur de Rolls-Royce a pris feu sur un vol de Cathay Pacific.

Et maintenant ?

A quoi faut-il s’attendre après cette semaine difficile en bourse ?

Cette semaine s’annonce cruciale avec deux réunions importantes de banques centrales : celles de la Fed (mardi et mercredi) et celle de la BCE (jeudi). Le marché s’attend très largement à ce que les deux institutions réduisent les taux. Mais cela pourrait être une décision à double tranchant : une hausse légère pourrait laisser un goût de trop peu à certains, et une baisse trop importante pourrait signifier que l’économie va plus mal qu’on ne le pense. A voir quel sera le juste milieu.

Et à plus long terme ? Pour le reste de l’année, Ned Davis Research s’attend à une hausse importante des cours. Les baisses de septembre seraient donc une opportunité d’achat, souligne le cabinet. “La faiblesse du mois de septembre ayant atténué l’optimisme et ramené les indicateurs de sentiment à des niveaux de pessimisme excessifs, les actions devraient entamer une ascension persistante similaire à celle du premier trimestre, soutenue par les tendances saisonnières du quatrième trimestre”, explique-t-il dans une note consultée par Insider. Il ajoute que les analystes revoient d’ailleurs leurs estimations des résultats de nombreuses entreprises à la hausse. Selon les experts, les craintes de récession ont peut-être augmenté, mais pas au point de devenir pessimiste.

Septembre est souvent un mois tempétueux et synonyme de chutes. La question est donc de savoir si l’on a déjà atteint le fond ou si d’autres chutes attendent les investisseurs.

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