Course aux milliards du bon d’Etat : BNP Paribas Fortis passe à l’offensive

Les clients peuvent souscrire à trois nouveaux produits obligataires jusqu’au 31 juillet, soit un mois à peine avant l’échéance du bon d’Etat à un an.

Quelques jours après l’annonce par Belfius d’une hausse des taux sur ses bons de caisse, c’est au tour de BNP Paribas Fortis de se lancer dans la course aux milliards du bon d’Etat avec l’émission de trois nouvelles obligations. Les taux bruts proposés pour ces trois nouveaux placements obligataires s’élèvent respectivement à 3,45 %, 3,50 % et 3,55 %. Et ce, pour des durées de 15 mois, trois ans et cinq ans. 

D’un point de vue pratique, les clients intéressés par ces nouvelles offres ont jusqu’au 31 juillet pour y souscrire, soit un mois avant l’échéance du bon d’État à un an. Mais, petite astuce marketing, il ne faut verser le montant sonnant et trébuchant de son placement que le 5 septembre, soit au lendemain du remboursement du bon lancé l’an dernier par Vincent Van Peteghem. But de la manœuvre : attirer, pour ne pas dire ligoter, les épargnants qui ont opté pour le bon lancé par notre grand argentier à la fin de l’été dernier, et qui retrouveront le montant de leur investissement assorti des intérêts fin août prochain.

Guerre des taux 

C’est clair, la petite trentaine de milliards d’euros placés en 2023 par les Belges dans le bon d’Etat Van Peteghem suscitent la convoitise. Belfius, BNP Paribas Fortis et KBC entendent bien récupérer l’argent qu’elles ont vu partir de leurs comptes en septembre dernier grâce à de nouveaux produits et autres taux alléchants. 

Outre le lancement de trois nouvelles obligations (dont celle à 15 mois offre un rendement net de 2,11 %), BNP Paribas Fortis, comme Belfius, a relancé également le bon de caisse. Celui à un an propose un intérêt brut de 3 % dans les deux banques, soit 2,10 % net après retenue du précompte mobilier. 

Visant également à séduire anticipativement les épargnants, KBC a pour sa part lancé plusieurs produits à revenu fixe avec la garantie que leurs intérêts ne seraient pas inférieurs à ceux qui seront offerts par le nouveau bon d’Etat émis à la fin de l’été. Seule ING, parmi les quatre leaders du marché, se fait discrète dans cette guerre des taux. Pour le moment du moins…