Neuf distributeurs d’eau wallons ont augmenté le coût-vérité à la distribution. Combinée à celle du coût-vérité à l’assainissement, cette hausse va faire grimper la facture annuelle de 50 euros.
Suite à l’aval d’Yves Coppieters, le ministre wallon de l’Environnement, à la demande de neuf distributeurs, le prix de l’eau a augmenté en Wallonie le 1er février dernier. Cette hausse va faire grimper la facture annuelle de 50 euros pour une consommation moyenne. Pour obtenir le vrai coût du m³ d’eau, il faut additionner le coût-vérité à la distribution (CVD), le coût-vérité à l’assainissement (CVA), la TVA à 6% et une contribution au Fonds social de l’eau (0,0332 euro/m³). Tant le CVD que le CVA ont augmenté le 1er février dernier en Wallonie.
Le CVA, identique pour tous les distributeurs, est passé de 2,365 à 2,615 euros/m³. Il inclut toutes les charges liées au traitement des eaux usées.
Quant au CVD, il prend en compte l’ensemble des charges relatives à l’entretien du réseau, au renouvellement des infrastructures, à la sécurisation de l’approvisionnement, à la protection et surveillance des captages, à la potabilisation de l’eau et à la gestion de la clientèle. Sa valeur présente de fortes disparités régionales : il est désormais de 2,6 euros chez InBW, qui couvre une partie du Brabant wallon, mais vaut 3,15 euros auprès de la SWDE (75% du territoire) et 3,35 euros à Liège via la Cile.
Cette forte disparité régionale découle de plusieurs facteurs, dont la densité du réseau : plus le nombre de consommateurs au km² est élevé, plus la distribution est efficace et rentable. Le coût de l’eau à Bruxelles est plus faible qu’en Wallonie car on y vend 24.000 m³ au km² pour 3.750 en Wallonie. Ensuite, la consommation d’eau : plus elle est élevée, plus les recettes d’un distributeur augmentent face à des charges qui, elles, sont majoritairement fixes. Enfin, la vétusté du réseau dont la variabilité induit des investissements plus ou moins lourds.